L'opération de relogement risque de durer, en raison des problèmes que rencontrent les autorités pour recenser les vrais sinistrés. Dans le cadre des opérations lancées par la wilaya, pour venir en aide aux sinistrés, le responsable de l'information de la cellule de crise, M.Mokhtar Boudina, a animé hier une conférence de presse, au cours de laquelle il a longuement évoqué le problème de relogement des familles sinistrées. En effet, quelques heures après l'annonce de l'octroi par le gouvernement d'un quota de logement de 1.500 appartements, les gens se sont précipités et quelques-uns se sont infiltrés parmi les vrais sinistrés pour en bénéficier. M.Boudina a affirmé que les autorités sont conscientes du problème et qu'elles sont en train de tout mettre en oeuvre pour canaliser et recenser les vrais sinistrés. Ainsi, selon certaines informations, les 12 familles auxquelles le Président de la République a promis un logement lors d'une rencontre à la Casoral, se sont transformées, en 24 heures, en 25 familles et ont toutes exigé d'être relogées à Saïd Hamdine. Devant le refus des autorités, elles ont finalement accepté d'être relogées à Dar El-Beïda. Par ailleurs, il signalera que 210 familles ont été relogées en l'espace de deux jours. M.Boudina explique que l'opération de relogement risque de durer, en raison des problèmes que rencontrent les autorités pour recenser les vrais sinistrés. Pour le moment, les familles seront placées au Village africain de Sidi-Fredj, qui dispose de toutes les commodités (eau, électricité, sécurité et alimentation). Concernant l'origine des logements, le responsable à la wilaya d'Alger affirme que ce quota n'était pas encore affecté et qu'il ne fait pas partie des logements réservés aux épargnants, à l'opération location-vente ou aux habitants des centres de transit. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que les logements de Saïd-Hamdine, prisés par l'ensemble des sinistrés et dont ont bénéficié 37 familles, ont été construits par le fonds saoudien. Pour ce qui est de l'expertise des habitations endommagées, M. Boudina a confié que sur les 907 habitations recensées par le CTC (Contrôle technique des constructions) notamment à Bab El-Oued, Oued Korïche et Hammamet, 155 sont classées rouge, donc inhabitables. Enfin, concernant le cas des disparus, M.Boudina a déclaré qu'«on ne peut pas avancer un chiffre exact des disparus, puisque les opérations de recherches se poursuivent.» Néanmoins, il confirme l'existence à El-Alia de 64 corps non identifiés.