Des températures caniculaires ayant atteint 45 degrés à l'ombre, ont affecté l'ensemble des régions intérieures du pays. Temps suffocant pour les insuffisants respiratoires, les personnes âgées et les enfants. Les services des urgences, dans les régions touchées par la canicule, ne désemplissent pas et les services de santé publique n'arrivent pas à gérer la situation. En effet, pas moins de 27 wilayas du pays sont «écrasées», depuis quelques jours, par la canicule avec des températures frôlant les 40° à l'ombre. Le fort taux d'humidité, notamment dans les villes côtières, ajouté à la pollution, aggravent, à eux seuls, l'état de santé des personnes sensibles, en particulier les asthmatiques. Dans la journée d'hier, des températures caniculaires ayant atteint 45 degrés à l'ombre ont affecté l'ensemble des régions intérieures du pays, alors qu'on notait parfois 40 degrés dans les régions côtières du Centre, selon les services de la météo. L'Algérie a vécu des situations analogues en septembre 1975 avec des températures de 45 degrés enregistrées à Skikda. Alger a connu des pics de 45 degrés en août 1999 et 43 en août 2000, alors que la moyenne des températures du mois de septembre est de 29 degrés. Cette vague de chaleur, qui touche plusieurs régions du pays depuis la deuxième décade du mois d'août, s'est poursuivie hier, et les températures qualifiées d'«exceptionnelles» par l'Office national de la météorologie (ONM) vont s'atténuer, aujourd'hui, pour revenir à la normale à partir de demain. Cette situation qui a affecté aussi bien les régions nord que celles de l'intérieur et du sud du pays -où le thermomètre a frôlé les 55 degrés à Adrar et In Salah - a été générée par des vents du Sud et est caractérisée par une dépression saharienne. Elle a également favorisé des remontées d'air chaud et relativement sec, selon les mêmes services. La même tendance a été observée au nord du pays où des températures de 43 degrés ont été enregistrées à Alger samedi et à la fin du mois d'août, et cette vague de chaleur s'est même propagée vers le sud de l'Europe. Par ailleurs, cette situation a entraîné un «développement de cellules orageuses engendrées par le mixage de l'air chaud ascendant et l'air maritime de la Méditerranée», a déclaré à l'APS un responsable de l'ONM. Une activité pluvio-orageuse a, dans ce sens, affecté la semaine dernière les wilayas de Laghouat, Djelfa, Ghardaïa, M'sila, Bouira, Bordj Bou Arréridj, Sétif et Batna, selon le même office. Par ailleurs, même si le mois de septembre est un mois humide, puisque «faisant partie des caractéristiques climatiques de l'intersaison (été-automne)», des périodes sèches ne sont pas exclues avec l'arrivée de l'automne, selon les services de la météorologie nationale. Au plan international, l'Organisation mondiale de la météorologie a souligné dans un communiqué, rendu public vendredi, que la survenue d'un nouvel épisode du phénomène «El Nino» (remontée d'air chaud du Pacifique équatorial) n'est pas à exclure.