«au stade où en sont les choses, rien n'est encore réglé avec le gouvernement.» Des sources proches de la Centrale Ugta, qui confirment que cette instance doit se réunir ce samedi, nous informent qu'«au stade où en sont les choses, rien n'est encore réglé avec le gouvernement». Cela est tellement vrai, précisent nos sources, que la date de la bipartite, initialement prévue pour les 22 et 23 septembre, risque d'être reportée de plusieurs semaines encore. Nos sources, en fait, prévoient carrément que «des comptes soient demandés à certains responsables syndicaux qui se sont permis de faire devant la presse des déclarations triomphalistes à propos du règlement de l'ensemble des dossiers prévus lors de cette rencontre attendue entre Ouyahia et Sidi Saïd». En fait, dans l'état actuel des choses, apprend-on, et même si toutes les commissions ont remis leurs rapports, aucun accord ferme n'a été trouvé. Les représentants de l'Ugta ont émis des réserves sur plusieurs questions d'importance, notamment celles relatives au statut général de la Fonction publique ainsi qu'au fameux article 87-bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail. Un dilemme cornélien inextricable se pose aussi bien à la Centrale qu'au gouvernement. Que l'on en juge. «Si les syndicalistes ne peuvent pas céder sur des points précis, risquant de leur être fatals vis-à-vis de leurs bases alors que les fédérations s'apprêtent toutes à renouveler leurs mandats respectifs, le gouvernement, lui, aura à débourser la bagatelle de 300 milliards de dinars s'il veut satisfaire à l'ensemble des revendications contenues dans ces dossiers». Autant dire que ni l'un, ni l'autre, n'obtiendront gain de cause intégralement. Reste, donc, à se demander jusqu'à quel point les concessions pourraient aller afin que la rentrée sociale puisse se faire sans heurts puisque même la fédération de l'agroalimentaire prévoit de recourir à un débrayage national dans le but d'obtenir des aides conséquentes de la part des pouvoirs publics. Pour revenir à la rencontre de ce samedi, sur laquelle nous reviendrons plus en détail ultérieurement, il convient de souligner que les membres du secrétariat national se pencheront ainsi sur le travail réalisé par les commissions mixtes en vue de son enrichissement, en fonction des propositions et des revendications des fédérations et des bureaux de wilaya. Outre le dossier de la Fonction publique, les commissions mixtes ont étudié, en août dernier, différents dossiers liés aux indemnités des travailleurs du Sud, aux salaires impayés des ouvriers des entreprises destructurées, à l'exécution des décisions de justice relatives aux travailleurs licenciés ainsi qu'à la sécurité sociale et au logement.