Une vue du congrès Tous les membres du comité central aspirent à décrocher un poste au sein de l'état-major de la première force politique du pays. Ce n'est pas fini au FLN. La bataille des coulisses se poursuit. Après la constitution du comité central, le cap est mis sur le bureau politique. La sélection des hommes de confiance de Saâdani sera un véritable casse-tête. La mission est loin d'être facile pour le nouveau chef de file du parti. Amar Saâdani sera sollicité de partout durant les prochains jours. Le siège du parti sera pris d'assaut par les cadres durant cette semaine. Tout le monde aspire à décrocher un poste au sein de l'état-major de la première force politique du pays. Militants, députés et même les ministres veulent à tout prix faire partie du noyau dur du FLN. «Etre membre du bureau politique est un passe-partout», résume un député qui précise que ce poste peut ouvrir de larges horizons. La course au pouvoir aiguise l'appétit des militants et des cadres du parti. «ça va être une rude bataille», reconnaît Karim Bennour membre du comité central. Selon lui, la composante du bureau politique sera connue dans dix jours.» Cette semaine ne sera pas de tout repos pour l'homme du parti. Saâdani devra faire un choix qui arrangera tout le monde. Ce qui est une mission impossible au FLN. Devant le nombre important des membres du comité central, qui est passé de 351 à 501, la désignation de l'équipe de commande sera une corvée, voire un test difficile. Même avec l'élargissement du bureau politique qui comportera entre 15 et 19 membres, le tri sera fait sur des critères très sélectifs. Ce qui est certain, c'est qu'il y aura au moins deux ou trois ministres parmi la composante du bureau politique. Avec six ministres membres du comité central, le choix sera également difficile pour Saâdani, il y a lieu de rappeler que Tayeb Louh (Justice), Tahar Khaoua (Relations avec le Parlement), Abdelkader Messahel (Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe), Abdelmadjid Tebboune (Habitat), Abdelkader Kadi (Agriculture), Tahar Hadjar (Enseignement supérieur) font partie du comité central. Des sources avancent d'ores et déjà le nom du ministre chargé des Relations avec le Parlement. En plus des ministres membres du gouvernement, le secrétaire général doit renvoyer l'ascenseur à ses hommes de confiance qui l'ont soutenu. Djamel Ould Abbès, Saïd Barkat, Mustapha Mazouzi, Bahaeddine Tliba, Larbi Ould Khelifa, Mohamed Djemaï, Karim Bennour sont les fidèles du chef de file qui aspirent également à décrocher un poste au sein de l'état-major. «Le bureau politique doit être une composante qui répond au slogan du Xe congrès», insiste un membre du comité central. Saâdani va s'inspirer du gouvernement en désignant de jeunes cadres parmi son équipe de confiance. Les femmes aussi s'attendent à une forte présence. «Nous espérons qu'il y aura au moins quatre femmes au bureau politique», estime Saliha Djeffal, membre du comité central. Présentes en force au sein du comité central avec plus de 130 femmes, les militantes du FLN veulent être représentées en force au centre de commande. «Il va y avoir au moins trois femmes au sein du BP», a assuré un responsable de la commission du congrès. L'ancien bureau politique comptait une seule femme parmi quinze membres. Farida Illimi reste confiante en le choix du secrétaire général. «C'est la première fois qu'il y a autant de femmes au sein du comité central, je pense qu'on le sera aussi au sein du bureau politique», a-t-elle estimé. Enfin, l'annonce de la composante du BP fera certainement des mécontents au sein du parti.