La place de la femme au sein des assemblées élues a été très renforcée Malgré leur action et leur compétence, les femmes sont absentes dans les centres de décision. Elles sont présentes mais elles n'ont pas de poids. Les femmes élues souffrent à travers le monde de marginalisation. Malgré leur action et leur compétence, elles sont absentes dans les centres de décision. Tel est le constat fait hier par plusieurs parlementaires représentant différents pays lors du Séminaire international sur les femmes parlementaires tenu hier, au niveau de l'Assemblée populaire nationale. Organisé en collaboration avec l'Organisation des Nations unies, en l'occurrence ONU femme et le Pnud, ce séminaire tend à lancer la base d'un forum régional des femmes parlementaire de la région Mena et Afrique dont le secrétariat serait à Alger. Dans son intervention, la représentante du Pnud en Algérie Mme Cristina Amaral a reconnu cette situation de marginalisation dont souffrent les femmes. «Malgré leur présence forte et active comme électrices, candidates, partisanes, observatrices, volontaires ainsi que dans d'autres domaines où la femme joue un rôle durant les élections, leur participation reste limitée», a-t-elle déploré. La représentante du Pnud a indiqué, dans ce sens, que la moyenne mondiale de la représentation de la femme au Parlement est de 21,3% selon les statistiques de l'Union parlementaire internationale de 2013 en précisant que la moyenne est loin d'atteindre les 30% de la masse critique proposée par la plate-forme de Beijing en 1995 soit 20 ans après. Exposant les expériences à travers le monde, Mme Amaral a affirmé que seuls 32 pays soit 17% ont plus de 30% à 40% de femmes au Parlement et 156 pays ont moins de 30% et seulement deux pays à travers le monde ont plus de 50% de femmes au Parlement, le Rwanda et Andorre). La représentante du Pnud a salué l'avancée réalisée par l'Algérie en portant le quota des femmes de 17% à plus de 31%. Elle s'est même engagée à apporter son appui à l'Algérie pour une représentation effective et durable des femmes dans les assemblées élues. De son côté, le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa estime que tout le monde est appelé à veiller à enraciner les valeurs de l'égalité. Il n'y a aucun obstacle qui justifie la limitation des droits de la femme ou qui légitime la discrimination ou l'inégalité avec l'homme dans les différents niveaux de la responsabilité», a-t-il soutenu. Le président de l'APN a rappelé la contribution de la femme à la libération du pays et à son édification, en précisant qu'elle a occupé des postes de haute responsabilité depuis longtemps. «La femme a réalisé durant les dernières années des acquis importants grâce à la volonté politique du président de la République qui a veillé à valoriser son rôle, lui permettant ainsi d'accéder aux différents postes de responsabilité: ce qui est un exploit inégalé pour la femme dans notre pays», a-t-il affirmé. Plusieurs parlementaires de différentes nationalités ont salué le renforcement de la place de la femme au sein des assemblées élues, en qualifiant cette démarche de saut significatif, comme elles ont mis l'accent sur la nécessité de travailler ensemble pour constituer une force de proposition. «Grâce à la commission parlementaire des femmes nous avons pu modifier plusieurs lois discriminatoires à l'égard de la femme», a reconnu Gahondogo Athanasie, élue au Parlement rwandais. Pour peser de leur poids et renforcer leur action et élargir leur présence dans les postes de leadership, les participantes ont plaidé pour plus de concertation et de collaboration.