Le plan «d'urgence» semble porter ses fruits. Aussitôt restructuré, l'opérateur historique s'est engagé dans l'extension de son réseau et, par ricochet, l'augmentation de ses ventes. Ainsi, le P-dg de Mobilis a confirmé la finalisation du projet des 500.000 lignes d'ici la fin de l'année en cours. L'état d'avancement de ce chantier est estimé actuellement à 30%. Pour le même délai (la fin de l'année 2004), Mobilis envisage d'atteindre 1000 BTS, un chiffre qui sera triplé, selon Belhamdi, à la fin 2005. Tout comme il est question d'assurer la couverture de 90% du territoire national. Avec la mise en service de ces nouvelles installations, le problème de couverture se résoudra à coup sûr. Ce plan «d'urgence» semble porter ses fruits. Pour preuve, en plus de l'accroissement significatif de lignes vendues, le champ de couverture s'est nettement amélioré. Belhamdi est catégorique sur ce dernier point: «Nous avons la meilleure couverture à Alger». Suite à cet important aménagement technique, Belhamdi prévoit d'ores et déjà l'explosion des ventes qui ont connu avant la reconstruction de l'équipe dirigeante, une assez longue stagnation. Actuellement à 400.000 abonnés, le P-dg de Mobilis croit «réalisable» l'objectif qu'il s'est assigné dès sa nomination, celui d'atteindre avant la fin 2004 un million d'abonnés. 600.000 est-il un pari possible en trois mois seulement? «Sans aucun doute», répond notre invité. «Nos ventes ont connu depuis peu de temps une extraordinaire courbe ascendante. Avec les nouvelles offres que nous avons mises sur le marché, je crois sincèrement qu'on peut atteindre notre objectif», enchaîne- t-il. Son assurance est motivée par le fait que le marché de la téléphonie mobile en Algérie est «en phase de début de concurrence». Selon lui, il y a encore environ cinq millions d'acheteurs potentiels. Ce redéploiement salutaire pour une compagnie qui a accusé un grand retard pour se développer, l'a propulsée de nouveau au devant du marché du mobile. La stratégie de la compagnie à moyen et à long terme sera, de l'aveu de Belhamdi, axée essentiellement sur le développement du réseau. Les 500.000 ne sont en réalité qu'un impératif imposé par une situation d'urgence. Quant aux promotions tarifaires, les offres de services qui ont pris, ces derniers temps, une cadence accélérée, l'invité de L'Expression n'y voit pas une priorité. «Le marché n'est pas encore arrivé à saturation pour commencer à chercher les formules les plus ingénieuses», admet-il sans pour autant exclure l'introduction continue de facilitations aux consommateurs.