Le SNPSSP campe toujours sur ses positions. «Le Snpssp prend acte, avec indignation, des décisions prises lors du conseil du gouvernement tenu le 20 du mois en cours en remettant en cause le droit de grève», a affirmé, hier, le Dr Yousfi au sujet des dernières mesures prises par l'Exécutif qui consistent à sanctionner les médecins grévistes. «C'est une démarche qui s'inscrit à contre-courant de la législation, sachant que le droit à la grève est reconnu par la Constitution algérienne et la loi syndicale 90-02 et notamment son article 32», ajoute le conférencier d'un ton déçu. Nonobstant «l'entêtement de la tutelle et les menaces du gouvernement», les praticiens spécialistes campent toujours sur leurs positions en maintenant le mouvement de débrayage pour une durée qui reste encore illimitée. «Ces décisions ne nous feront pas peur», affirme M.Yousfi. Et d'ajouter: «Au lieu d'écouter nos revendications, le chef du gouvernement a préféré opter pour la coercition.» L'orateur a usé de propos durs pour critiquer ouvertement la décision gouvernementale qui, selon lui, «relève de l'arbitraire». Le président du Snpssp atteste, en guise de précision, que son organisation ne demande pas une revalorisation salariale, mais une application du statut particulier datant d'octobre 2002. Comme pour fustiger les explications émises par l'Exécutif, le Dr.Yousfi indique «qu'il n'a jamais été question d'abandon de poste, du moment que le service minimum est largement assuré». Une chose qui, aux yeux de l'orateur, garantit la continuité du service public. «Dans ces conditions, la notion d'abandon de poste pouvant légitimer des licenciements est abusive», a-t-on renchéri. En sus, le porte-voix des praticiens spécialistes a contredit les dernières déclarations du ministre de la Santé qui estimait que le concours de gradation est bloqué au niveau du Snpssp. Sur cette question précise, Dr.Yousfi défend que le concours en question a toujours été une exigence du Snpssp. Cependant, «nous refusons d'organiser ce concours à la façon des simples agents de bureau», a-t-il ajouté. Quant aux déclarations faites, hier, par le ministre du Travail, M.Tayeb Louh, le Dr.Yousfi juge que «c'est très grave de comparer un mouvement syndical aux grèves observées auparavant par l'ex-FIS». Le conférencier a tenu à préciser aussi que toutes les voies réglementaires ont été épuisées avant d'opter pour le choix de la grève. «Le Snpssp a été contraint d'observer une grève illimitée dans le respect le plus absolu de la réglementation en vigueur à savoir le préavis de grève et le service minimum», explique-t-il. L'orateur assure par ailleurs qu'aucune sanction n'a été enregistrée pour l'heure. Cela dit, les menaces sont toujours d'actualité. Car, dit-on, l'on a évoqué les sanctions et le recours à la justice lors de la dernière entrevue qui a regroupé les médecins et les représentants de la tutelle.