Une fresque de l'Algérie combattante en bandes dessinées Peu populaire parmi la jeunesse, la bande dessinée, ou BD, est pourtant un support didactique d'éveil des sens chez l'enfant. Chez nous cette forme de culture est loin de trouver son espace et surtout sa continuité. La bande dessinée est synonyme de durée rare. Des BD quasiment des classiques se retrouvent chez des bouquinistes mais, les prix affichés, dissuadent toute curiosité ou envie d'achat. Aux éditions Anep on tente tant bien que mal de rééditer les albums d'illustres bédéistes des années 70-80. nombre de ces bédéistes qui ont donné ses lettres de noblesse à la bande dessinée algérienne sont aujourd'hui installés à l'étranger. Aussi, rééditer Slim, Aider, Haroun, ou toute l'équipe de la revue M'Quidèche, pourquoi pas, d'autant plus que cette sève créatrice des années 70 semble aujourd'hui bien tarie. Dès lors, l'initiative des éditions Anep de rééditer Bouslah doit être saluée comme il se doit. Ainsi, l'album «Pour que vive l'Algérie» inaugure une réédition que nous souhaitons qu'elle se fasse dans la durée et surtout qu'elle inspire nos dessinateurs et autres caricaturistes de tenter de redonner à la BD sa véritable dimension d'art à part entière. Et puis cette réédition d'un album raconte une phase de la guerre nationale de libération tombe à pic en cette période de commémoration du 50e anniversaire de la révolution du 1er Novembre 1954. Cet artiste au trait fin, est un artiste racé. Né en 1939 à Alger, il a fait ses premières «armes» dans la peinture. Ce qui n'est pas étonnant en fait. Très vite il devient dessinateur de presse, caricaturiste et créateur de bande dessinée. Ancien élève de la société des Beaux Arts d'Alger , il fait partie du collectif des peintres qui ont réalisé les fresques du musée de l'armée Pour Bouslah, la juste cause défendue par le Fln n'est qu'un: «retour de choses» en leur droit chemin. Il en est ainsi des batailles montrées à travers la bande dessinée. Ainsi, en plus de son caractère didactique, Bouslah, dans cette BD qui date des années 70, reprend le slogan de l'époque «un seul héros, le peuple» en créant cet héros qui n'est autre que le peuple. Bouslah, constant dans ce postulat, va ainsi créer toute une série de BD, toutes dédiées à la gloire du peuple, artisan de ces évènements. «Les étincelles de la liberté» ,«la bataille du Djebel Bouzegza» et enfin «N'oubliez pas» sont autant de faits d'armes que l'artiste met en évidence qui, d'une manière simple, d'une technique coulée, rend l'histoire plus accessible.