img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P150825-07.jpg" alt=""Le cinéma est un terrain d'exploration pour nous"" / Quelques jours nous séparent de la tenue de la nouvelle aventure cinématographique que nous avons pris l'habitude de surnommer affectueusement «le petit festival de Cannes», petit par la taille certes, mais néanmoins grand par son originalité, son professionnalisme, générosité humaine et filmique. Aussi, cette année les RCB enrichies d'une page Facebook, se renouvellent outre leur constante volonté de questionner le monde et partant de nous -mêmes, par l'installation de nouvelles acting, que le président de l'association Projec'heurts, Abdenour Hochiche, a bien accepté de nous dévoiler L'Expression: La 13e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa frappe à notre porte. Quelle sera la tendance cinématographique de cette année si l'on peut dire, bien que l'on sache très bien que les RCB ne suivent aucune mode? Abdenour Hochiche: Effectivement, les RCB ne suivent autre chose que leur ligne éditoriale, voire même leur identité. Dès la mise en place des RCB, le souci était d'offrir au cinéma en Algérie un espace pour «réfléchir» et être sujet à débat et échange. Cette édition ne va pas déroger à la règle, il s'agira pour nous de nous affirmer encore plus en mettant en place un programme éclectique qui va aller chercher des territoires cinématographiques des plus improbables. Le cinéma est un terrain d'exploration pour nous aussi organisateurs des RCB. Quelles sont les grandes lignes qui caractérisent cette nouvelle édition? Comme vous le savez, cette année sera marquée par l'entrée en activité d'une nouvelle équipe chargée de la programmation, il est évident que cette équipe va apposer son empreinte sur la programmation en allant explorer des cinématographies aussi lointaines qu'imprévues, des films qui ont pour thème le cinéma indonésien à une certaine époque, un monde forain en Inde, des réalisateurs algériens qui interrogent leurs sociétés mais aussi le monde, un retour sur l'histoire récente du Liban, une cartographie du Maroc d'aujourd'hui, les événements en Egypte vus autrement... Cette année l'édition 2015, s'enrichit d'une exposition photo et outre les ateliers d'écriture que l'on connaît d'une session laboratoire de cinéma, peut-on en savoir plus et pourquoi? Nous allons pendant cette édition recevoir l'exposition Chawari3 déjà exposée à la Baignoire avec des photographes tels que Youcef Krache, Lola Khelfa, Sonia Merabet, Fawzi Bensaâdi...cette exposition va aboutir à une table ronde autour de la relation entre la photo et l'image, la composition du cadre. Nous avons intitulé cette rencontre intersection, puisqu'il s'agit pour nous de mettre en place en dialogue les différents arts, cette année c'est entre la photo et le cinéma. Nous allons pour les années à venir explorer d'autres relations entre le cinéma et les autres arts. Il y a aussi cette année une table ronde sur le cinéma africain en présence de cheikh Omar Sissoko président de la Fepaci. Un mot peut-être sur les invités qui accompagneront ces films? L'objectif premier des RCBéjaïa est de faire en sorte que les films soient accompagnés par leurs réalisateurs, mais il se trouve que parfois pour des raisons de calendrier ou encore des problèmes administratifs cela n'est pas possible, mais grosso-modo beaucoup de réalisateurs vont être avec nous, je peux citer Zaimèche, Bensmaïl, Yacine Benelhadj, Anna Roussillon réalisateur du film Je suis le peuple, de David Yon et son film L'enfant et la nuit... Enfin, quel bilan tirez-vous des précédentes éditions et quels sont vos objectifs pour celles qui arrivent? De manière très large nous pouvons dire que nous sommes satisfaits des copies rendues depuis 2003, il y a une nette évolution dans la forme (organisation), et aussi dans le fond à travers la programmation, les ateliers, les débats... Les RCBéjaïa sont devenues au fil des éditions un rendez-vous attendu et par le public et par la profession. Nous essayons d'être fidèles à notre identité et à notre ligne éditoriale qui consiste à privilégier la question aux dépens de la réponse.