On avait cru qu'après les différentes péripéties dangereuses dont étaient victimes les hadjis il y a quelques années à cause des défaillances des agences de voyages, il n'y aurait plus d'autres escroqueries de ce genre. Les destinataires vers les Lieux Saints ont été ainsi délivrés des malversations et de manquements aux obligations de ces agences envers leurs clients suite aux décisions prises de ne plus les autoriser à transporter les hadjis, notamment par transports routiers. Simplement voilà, la tricherie continue par différents moyens comme nous le déclarent des gens qui reviennent de leur Omra durant le mois de Ramadan du fait que leur agence de voyage ATV Manar Tours, n'a pas respecté le contrat initial de voyages religieux. Celui-ci stipulait que le séjour devait durer un mois ferme et que les pèlerins devaient être transportés par la compagnie Air Algérie dans un vol direct. Le départ était fixé au 19 octobre et le retour un mois après. Au lieu de cela, ils ont eu la désagréable surprise de voir leur départ retardé jusqu'au 24 octobre sur une autre compagnie, la Syrian Arab Airlines, suivi d'un transit par Damas avec un passage obligé de deux jours dans la capitale syrienne. Les pèlerins, dont la plupart étaient très âgés, ont été conduits vers un hôtel, distant d'une trentaine de kilomètres de l'aéroport, après avoir payé les droits d'entrée de leur poche. A leur retour précipité, fixé pour le 13 novembre à partir de Djeddah, soit dix jours de moins que prévu, les malheureux pèlerins ont dû revivre le même calvaire qu'à l'aller en transitant par Damas et en y séjournant 48 heures malgré eux, tout en étant à jeun, alors qu'ils avaient espéré passer le jour de l'Aïd à la Mecque. «Nous avons vécu un cauchemar. Nous étions livrés à nous-mêmes. Le déplacement non prévu sur Damas nous a beaucoup fatigués. De plus, nous avons raté l'essentiel, celui de pouvoir célébrer l'Aïd à la Mecque comme prévu dans le contrat», nous a déclaré, plein d'amertume, M. Medjadji Ben Aïcha. Ainsi, les pèlerins qui étaient au nombre d'une vingtaine, tiennent à dénoncer ce manquement de la part de l'opérateur, en le qualifiant de véritable arnaqueur.