Depuis l'ouverture du centre de détention de Guantanamo le 11 janvier 2002, plus de 778 détenus y ont été transférés parmi lesquels 31 détenus algériens. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme exprime sa profonde préoccupation à propos de l'oubli des deux prisonniers algériens: Abdelrazak Ali Abdelrahman et Sofiane Barhoumi. Abdelrazak Ali Abdelrahman et Sofiane Barhoumi Algériens nés le même mois de juillet 1970, sont voués à une détention illimitée à Guantanamo sans aucune inculpation par les Américains. Mais Houari Kaddour, secrétaire national chargé des dossiers spécialisés de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme affirme que le département d'Etat américain viole toujours les lois internationales. Depuis l'ouverture du centre de détention de Guantanamo le 11 janvier 2002, plus de 778 détenus y ont été transférés parmi lesquels 31 détenus algériens. Le nombre de détenus restés en prison à Guantanamo selon la liste rendue publique le 20 septembre 2015 par le ministère américain de la Défense (Pentagone) est de 115 détenus, parmi eux deux Algériens. Il est à noter que la fermeture de Guantanamo était l'une des promesses phares de Barack Obama lors de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2008. Mais après sept ans et une réélection plus tard, rien, ou presque, n'a changé. D'ailleurs, aucun plan de fermeture de la prison Guantanamo n'est arrivé au Congrès lors de la présentation de la proposition de loi sur la Défense 2016, dans laquelle sont réinscrites ces restrictions qui datent de 2011. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme croit que la justice est un droit inaliénable et que chaque être humain a le droit d'être jugé et qu'il puisse bénéficier des conventions internationales sur les conditions et les traitements en détention. À cet égard, Houari Kaddour, secrétaire national chargé des dossiers spécialisés de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme est persuadé qu'il est temps pour la communauté internationale de faire pression sur Washington pour obtenir cette fermeture en urgence et que personne ne puisse être soustrait à la protection de l'Etat de droit et nul gouvernement ne peut se placer au-dessus des principes du droit. La Ligue appelle le gouvernement des Etats-Unis à mettre un terme à cette parodie de justice et à mettre fin aux détentions de Guantanamo d'une manière totalement conforme au droit international relatif aux droits humains. Il doit en outre veiller à ce que des enquêtes approfondies et impartiales soient menées sur toutes les allégations de violations des droits humains afin de traduire les responsables de ces violations en justice et offrir une réparation aux victimes. Selon le secrétaire national chargé des dossiers spécialisés, le camp de Guantanamo est le symbole d'une décennie d'atteinte aux droits de l'homme et une tache d'ombre pour les consciences et les mémoires collectives. Selon lui, la prison de Guantanamo est devenue le visage des responsables du département d'Etat des Etats-Unis d'Amérique en pleine crise de confiance et de valeurs morales. «Le chemin sera très long pour que les USA puissent gagner à nouveau la confiance des peuples qui ont longtemps cru que les fondements et les principes de justice étaient des valeurs sacrées chez les Etats-Unis d'Amérique», est-il poursuivi.