L'influence de l'antique Cirta sur le destin des villes environnantes a été mise en avant, lundi dernier à Constantine, en ouverture d'un Colloque international intitulé «Cirta, cité et territoires» initié par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah). Le Dr Slimane Hachi, directeur du Cnrpah et chef du département congrès et colloques du commissariat de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», coorganisateur de cette rencontre, a indiqué que le colloque vise à «mesurer l'influence extérieure de Cirta sur les territoires environnants». Une approche comparative à travers un «questionnement» des capitales régionales de l'islam médiéval, notamment Fès, Kairouan, El Kef, Taif, Damas, Béjaïa et Tlemcen, constitue l'axe principal de ce forum d'échanges de connaissances et d'expériences qui réunit 34 conférenciers algériens et étrangers venus de Tunisie, du Maroc, d'Egypte et d'Italie. De son côté, le Pr Youcef Aïbèche, président du comité scientifique de cette rencontre, a indiqué que Cirta, ville célèbre durant l'Antiquité, «était et reste encore une des cités les plus importantes d'Afrique du Nord». Sa particularité historique est bien établie et l'historiographie antique le souligne», a-t-il précisé, estimant que c'était une capitale doublée d'une ville garnison ainsi qu'un noyau routier commercial et culturel depuis les époques les plus éloignées. Son fond libyque auquel se sont greffés des traits culturels puniques et grecs, avant même la présence romaine, confirme son statut d'ancienne capitale royale numide, de colonie chef-lieu de la «Confédération Cirtéenne» puis de «Capitale provinciale», a précisé le Pr Aïbèche, rappelant que la cité pouvait déjà accueillir, sous le règne de Micipsa, au IIe siècle avant J-C., jusqu'à 10 000 cavaliers et le double de fantassins.