En plus des enseignants qui ont répondu favorablemet à l'appel du Cnes pour l'observation d'un débrayage de trois journées, des étudiants de différents départements ont également eu recours au même procédé. L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a renoué cette semaine avec les mouvements de protestation. En plus des enseignants qui ont répondu favorablemet à l'appel du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) pour l'observation d'un débrayage de trois journées, des étudiants de différents départements ont également eu recours au même procédé. Des grèves et des marches ainsi que des sit-in ont été enregistrés hier et avant-hier. C'est le cas des étudiants de la faculté de droit. Ces derniers, en plus de l'observation d'une journée de protestation, ont organisé un rassemblement devant la cour de Tizi Ouzou suivi d'une marche. Les étudiants protestataires ont battu le pavé jusque devant le siège du bâtonnat de Tizi Ouzou. «Nous revendiquons que les résultats des examens d'accès au Capa (Certificat d'aptitude à la profession d'avocat) soient rendus publics dans les meilleurs délais», a souligné l'un des représentants des étudiants en droit. Il y a lieu de rappeler que les étudiants en colère ont marché à partir du campus universitaire de Boukhalfa, où se trouve la faculté de droit jusqu'au chef-lieu de wilaya. A l'occasion de cette action de protestation, les concernés ont saisi cette opportunité afin de rendre publiques d'autres revendications inhérentes à leur avenir professionnel. Rappelons que, depuis que le concours du Capa a eu lieu en mai 2015, les concernés n'ont plus eu de nouvelles puisque les résultats de cet examen restent inconnus. Le vent de la colère a également soufflé cette semaine sur le département de biologie de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Les étudiants de biologie ont décidé d'observer de leur côté une grève illimitée. Ils entendent, ce faisant, protester entre autres contre la surcharge de l'emploi du temps, mais aussi et surtout, exprimer leur refus de sacrifier la journée du week-end qu'est le samedi. «Nous avons un emploi du temps surchargé quotidiennement avec des horaires de huit heures à dix-sept heures, en plus de la journée du samedi, c'est inadmissible et anti-pédagogique», fulmine l'un des représentants des étudiants. En plus de la grève illimitée massivement suivie par tous ces étudiants scolarisés au pôle universitaire de Tamda, ces derniers ont aussi eu recours à une marche dans la ville de Tizi Ouzou pour dire «non aux études les samedis». Les étudiants qui se sont regroupés devant le siège du rectorat de l'université Mouloud-Mammeri au campus de Hasnaoua, ont marché jusqu'au siège de la wilaya. Il y a lieu de noter qu'à l'instar des étudiants en droit et de ceux en biologie, des étudiants d'autres départements sont aussi en colère et tiennent ces jours-ci des assemblées générales pour voir comment il faudrait s'y prendre afin d'attirer l'attention des responsables sur des problèmes et des revendications demeurées en suspens depuis la rentrée universitaire 2015/2016. Ces mouvements de protestation initiés par les étudiants interviennent parallèlement à la grève de trois jours des enseignants affiliés au Cnes, rappelle-t-on. En effet, les enseignants exerçant à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont commencé par geler les cours, les travaux dirigés et les travaux pratiques depuis dimanche dernier et ce, pour une durée de trois jours jusqu'à hier. Lundi dernier, les concernés ont observé un sit-in devant le rectorat, en sus de la grève. Le sit-in a eu lieu de 9h 30 à 10h 30 avant qu'une assemblée générale ne réunisse les enseignants grévistes. Notons en outre qu'à travers ces actions de protestation, les enseignants de l'université de Tizi Ouzou entendent exiger la satisfaction d'un certain nombre de revendications comme la sauvegarde de l'université, la mise en oeuvre inconditionnelle du protocole d'accord signé par le syndicat en question avec l'administration universitaire, la reconnaissance du statut de partenaire social à part entière des sections et des instances nationales du Cnes et l'arrêt du harcèlement administratif contre les enseignants en général et les syndicalistes en particulier.