Leur chef de file, Belkhadem, est prié de se conformer à la ligne originelle de ce mouvement. Une importante rencontre des principaux dirigeants du mouvement de redressement du FLN a eu lieu ce jeudi à Sidi Fredj. Elle s'est assignée pour but, comme l'indique le communiqué venu la sanctionner, «un ultime coup de semonce adressé à tous, avant que les choses sérieuses ne commencent». A propos de choses sérieuses, il faut dire que les gens présents à la rencontre sont assez importants pour peser assez lourd sur le cours des événements et, partant, amener la direction provisoire du parti à revoir quelque peu sa copie. Outre les 48 coordinateurs, et leurs vis-à-vis chargés par Belkhadem de mettre en place les commissions de wilaya, étaient également présents à cette rencontre une douzaine de ministres, mais aussi les membres du bureau national du mouvement de redressement, des membres du comité central issu du 7e congrès, des députés et des sénateurs. Il est demandé, à l'issue de cette rencontre, qui se veut «décisive» quant à la suite des événement, la dissolution de la commission provisoire de gestion du FLN dont sont membres Abdelkrim Abada, Salah Goudjil, Saïd Bouhadja et Amar Saïdani sous la coordination d'Abdelaziz Belkhadem. Il est également demandé que soit appliquée la décision de justice rendue en faveur des 52 plaignants, venue annuler le 8e congrès, ainsi que toutes les décisions organiques et politiques qui ont en résulté depuis. Le mouvement de redressement, qui a mis la touche finale aux préparatifs de la tenue du second 8e congrès, dit rassembleur celui-là, veut que les anciens pro-Benflis, responsables, selon lui, «d'atteinte à des symboles de la République», mais aussi de «déviation politique» qui a failli coûter très cher à la première formation politique du pays, se tiennent aux seconds rangs en attendant que la base tranche définitivement. Il convient de souligner, ce disant, que la commission provisoire a, à sa décharge, le fait que c'est le comité central issu du 7e congrès, instance légitime et suprême en attendant de nouvelles assises, qui a décidé de garder en place les anciens pro-Benflis dont l'expérience, le poids et l'apport tant passé que futur en faveur du FLN ne sont plus à démontrer. Abdelaziz Belkhadem, qui a résolument opté pour la carte de la «diplomatie» et de la «réconciliation», a tenté, vaille que vaille, de concilier ces deux positions, semble-t-il, diamétralement opposées. Il a, ainsi, coupé la poire en deux en octroyant deux postes à chacun de ces courants antagonistes. Toujours est-il que ces nouveaux remous sont venus retarder encore plus le congrès censé sceller la «renaissance» de ce parti dont la crise va toujours de rebondissement en rebondissement...