L'heureux gagnant devant sa toile «La moisson a été très intéressante. Il a été difficile de choisir parmi toutes ces propositions artistiques», dira Nadia Laggoune membre du jury aux côtés de Zoubir Hellal et Sadek Rahim. Société Générale Algérie a dévoilé jeudi dernier à l'Institut français d'Alger les oeuvres des 12 jeunes artistes algériens à l'issue du concours de la troisième édition des meilleurs jeunes artistes peintres de l'année 2015. 12 toiles parmi les 90 ayant pris part au concours ont été retenues par le jury, pour être exposées au public, lors de cette sympathique cérémonie à laquelle ont été conviés, aux côtés des responsables de Société Générale Algérie, l'ensemble des participants à la compétition «jeunes artistes peintres», ainsi que les clients de la banque amateure d'art. «La moisson a été très intéressante si je puis dire. Il a été difficile de choisir parmi toutes ces propositions artistiques» dira Nadia Laggoune, membre du jury aux côtés de Zoubir Hellal et Sadek Rahim. Après délibération, le jury a annoncé les noms des gagnants, à savoir Lamine Sakri à la première place, Djamel Talbi et Ahmed Mebarki avec sa toile Le point est ma révolution, respectivement, à la deuxième et troisième position. Pour l'occasion Société Générale Algérie a réalisé un livret qui rassemble les oeuvres de la cuvée 2015 du «concours» Jeunes artistes peintres. A travers ce concours ouvert à tous les jeunes artistes peintres professionnels et amateurs, résidant en Algérie, âgés de 45 ans au plus, SGA confirme son engagement en faveur des artistes de l'art et de la peinture et participe à l'émergence de talents prometteurs algériens dans les arts plastiques contemporains. Notons que le premier lauréat qui a gagné une participation dans une résidence d'art à l'étranger a choisi l'acrylique pour peindre une figure humaine qui semble être un enfant tenant dans sa main un poisson avec des pattes d'oiseau, de manière à suggèrer le flou artistique qui caractérise l'humanité d'aujourd'hui, perdue entre rêve et réalité et qui tente de se retrouver dans ce monde fragile de chimères qui caractérise le XXIe siècle. Djamel Talbi qui détient à son actif plusieurs récompenses et expositions personnelles et collectives, a choisi pour sa part, de souligner sa vision du monde dans un style abstrait fait de lignes rouges dans un magma de peinture claire triturée de laquelle surgissent par instants des signes et des nombres. Ahmed Mebarki, quant à lui, a choisi de représenter l'année 2015 par le truchement du regard de deux individus qui, du haut de leur cadre, semblent lorgner un point blanc vers lequel des flèches sont dirigées de part et d'autre de la toile, avec un autre cadre teinté de couleurs bariolées en dessous. Beaucoup d'abstrait et de demi-abstrait distinguent cette exposition des 12 jeunes artistes sélectionnés. On citera notamment l'artiste Fouad Bouatba, dont l'oeuvre met en scène un cercle à l'intérieur duquel des lettres arabes viennent renforcer notre regard dilué dans cette spirale calligraphique sur fond de peinture noire. Noureddine Benhamed qui expose actuellement au Mama dans le cadre du Fiac 2015 jusqu'au mois de février, présente à l'Institut français d'Alger, cette fois, un travail fait sur du papier journal peint en plusieurs couleurs. Soit du noir et blanc, un carré jaune, rehaussé d'un autre rouge. Cette oeuvre fait partie d'une série consacrée aux fenêtres. Parmi ces jeunes artistes, l'on peut aisément distinguer que certains sont plus ou moins connus que d'autres et cette initiative permet de leur donner encore une visibilité en primant leurs oeuvres par un jury composé d'experts dans le domaine. Une manière de confirmer leur talent et les pousser à travailler encore plus et ne pas s'attarder sur leurs acquis. Ce concours permet de susciter l'esprit d'émulation chez nos jeunes artistes et c'est d'autant plus encourageant, car il introduit une bonne énergie et dynamique, suite à ce concours dont il faudra prendre exemple et en susciter plein d'autres. Il est bon à savoir aussi que Société Générale d' Algérie a primé aussi d'autres jeunes artistes issus de quatre associations qui travaillent avec les enfants en difficulté d'insertion, dont les jeunes trisomiques. Accrochés aussi aux cimaises de l'IFA, leurs peintures ont été saluées également durant cette cérémonie.