Mme Saîda Neghza et M. Habib Yousfi M. Yousfi explique que le message qui ressort de cette assemblée générale est clair. C'est un message de paix, d'abord et de sécurité, indispensable au climat des affaires, qu'il faut instaurer. Elue présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (Cgea), à l'unanimité, et plébiscitée par l'ensemble des adhérents et les représentants de la Cgea de toutes les wilayas, Saïda Neghza succède à Habib Yousfi à la tête de la confédération, à l'issue de l'assemblée générale tenue hier à Alger. Egalement vice-présidente de l'Union méditerranéenne des confédérations d'entreprises (Businessmed), Saïda Neghza suit les pas de son mentor et s'inscrit en complément dans la vision de M.Yousfi, relative à la dynamisation du climat des affaires sur la Méditerranée, la restructuration interne pour une meilleure gestion et le lancement des réformes pour relever les défis actuels, dans l'optique d'optimiser la création d'emplois et de richesse. «Cela fait plus de 50 ans que je milite au sein de la Cgea dont je suis un membre fondateur, je suis en train de me décharger progressivement de certaines tâches pour permettre à Mme Neghza d'évoluer librement, je l'ai préparée pour cela, seulement la majorité des adhérents souhaiterait que je reste, et me donne toutes les prérogatives pour être le seul interlocuteur au niveau ministériel et à l'étranger. Pour sa part, le nouveau président d'honneur, M.Yousfi, considère que l'Algérie est arrivée à la croisée des chemins et doit amorcer une nouvelle révolution économique. A ce titre, M.Yousfi rappelle le rôle de leader qu'a joué la Cgea durant plus de 20 ans, aussi bien à l'intérieur du pays, qu'à l'extérieur. Il insiste sur les réelles potentialités que recèle l'Algérie pour sortir de la dépendance des hydrocarbures, il évoque à ce titre le volume de partenariats que la oivent jouer les petites entreprises, «Pour moi, le plus urgent c'est de voir l'importance et la priorité données aux PME, dans ce sens les hommes d'affaires que nous accueillons aujourd'hui vont intervenir dans des domaines de coopération variés, en l'occurrence l'industrie, l'agriculture et le tourisme, et même dans la réalisation d'hôpitaux», explique Mme Neghza. Par ailleurs, interrogé sur la proposition de l'Ugta de permettre aux opérateurs privés de constituer leurs cellules syndicales, le secrétaire général de la Cgea, M.Megatel nous renvoie à l'historique de la confédération, et rappelle qu'en 1992, la Cgea avait fait cette proposition. En somme, il ressort des propos de M.Yousfi et de Mme Neghza, ainsi que du président du Bussinessmed, une volonté commune de donner une nouvelle image à la Cgea, à travers un travail de revalorisation des principes initiaux, et à travers un déploiement plus significatif, marqué par un volume de coopération conséquent, notamment avec les pays du Bassin méditerranéen. A ce titre, M. Yousfi explique que le message qui ressort de cette assemblée générale est clair, c'est un message de paix d'abord et de sécurité, indispensable au climat des affaires qu'il faut instaurer. Pour ce faire, il évoque la nécessité de mettre en exergue les potentialités et les volontés politiques, économiques et sociales. D'un autre côté, il exhorte tous les acteurs économiques à tisser des liens solides en vue de faire de la Méditerranée une réelle force de frappe. «Il faut s'impliquer, il faut concrétiser les partenariats sur le long terme», insiste le président d'honneur. Il va sans dire qu'avec ces changements, la Cgea veut faire peau neuve et elle compte bien sur ses partenaires traditionnels pour consolider ses actions. Pour ceux qui étaient présents, il n'y a pas l'ombre d'un doute quant à l'efficacité et à l'engagement de la nouvelle présidente, ni sur son programme d'action, clairement orientés vers l'investissement, la jeunesse et, avant tout, l'intérêt du pays.