«Le secteur public et le secteur privé peuvent contribuer au développement du secteur culturel en Algérie» Les organisateurs ont établi un programme intéressant sur deux jours afin de cerner toutes les questions liées à la production. Le Centre national du cinéma algérien (Cnca) a organisé, hier à Constantine, «dans le cadre de la manifestation, «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», en partenariat avec le Centre algérien du développement du cinéma (Cadc) un Colloque international sur les conditions et les contraintes de la production cinématographique en Algérie. Organisé au Palais de la culture Mohamed Laïd Al-Khalifa du 5 au 6 février, le colloque s'est ouvert en présence du commissaire de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», M.Sami Bencheikh, du secrétaire général du ministère de la Culture, Mohamed Oulebsir, du directeur de la culture de la wilaya de Constantine, M.Abdellah Boughendoura et en présence de plusieurs producteurs et réalisateurs venant d'Alger et d'ailleurs. L'objectif de ce Colloque international était d'élucider les contraintes qui existent au niveau des productions cinématographiques algériennes, d'aborder les difficultés des réalisateurs et des scénaristes sur le terrain et de considérer les contraintes des commissions de lecture. Pour ce faire, les organisateurs ont établi un programme intéressant sur deux jours afin de cerner toutes les questions liées à la production. A cette occasion, plusieurs ateliers consacrés à l'évaluation des budgets, au scénario, à la technique et au son, sont programmés durant ces deux jours consacrés aux professionnels du cinéma. La première journée a commencé avec les interventions des organisateurs, le directeur du Cnca, M.Mourad Chouihi, qui a tenu à mettre en place cette manifestation pour connaître justement les problèmes des mécanismes du système de production en Algérie. De son côté, la directrice du Cadc, Mme Chahinez Mohammadi, est intervenue pour présenter les missions du Cadc et parler de la vision future de la production, notamment dans le cadre de la coproduction comme outil de réduction de la facture de production. Dans son intervention, le représentant du ministère de la Culture, le secrétaire général M.Oulebsir a insisté sur l'importance de ce colloque quant à la réorganisation des institutions culturelles. «Le secteur public et le secteur privé peuvent contribuer au développement du secteur culturel en Algérie», a insisté le secrétaire général du ministère de la Culture, qui a rappelé l'importance de l'organisation du colloque sur l'investissement culturel organisé, il y a quelques jours par le ministère de la Culture. Par ailleurs, M.Lebsir a tenu à préciser que la Cinémathèque algérienne continuera de jouer son rôle de préservation du patrimoine du cinéma algérien, même si une réorganisation des institutions culturelles du ministère s'impose. Du côté des professionnels, la première journée de ce colloque a vu la prise de parole par Ahmed Bedjaoui et Belkacem Hadjadj, pour parler de la problématique de la production en Algérie. A ce sujet, l'ancien président du Fdatic, Ahmed Bedjaoui, a insisté sur la prise en charge efficace des salles de cinéma. «La première erreur de nos responsables était de donner après l'indépendance les salles de cinéma à des mairies, qui n'ont pas vocation de faire de la promotion cinématographique», a précisé Bedjaoui en appelant à l'ouverture des multiplexes comme la seule alternative pour relancer le cinéma en Algérie. Pour sa part, le producteur et réalisateur Belkacem Hadjadj a insisté sur l'anarchie dans les métiers du 7ème art algérien. «L'absence d'école de cinéma et la marginalisation des métiers du cinéma à l'Ismas ont créé une anarchie dans le monde des techniciens de cinéma. N'importe qui se prétend réalisateur, n'importe qui se présente comme technicien sans le moindre respect aux normes du métier», a tenu à déclarer Hadjadj qui a ouvert le débat avec des professionnels qui avaient notamment beaucoup de reproches à faire sur la gestion d'une production dans le pays.