Abdelmalek Sellal, représentant du chef de l'Etat, à la célébration de la Journée de la femme Le président de la République a identifié trois défis qu'elles doivent particulièrement relever, dont la protection des générations montantes. La grande salle de réception de l'hôtel El Aurassi respirait la bonne humeur et sur fond de petit brouhaha, l'on entendait de petits rires, mais également les «discours» sérieux sur le sujet qui a rassemblé tant de femmes de tout profil et d'horizon. L'évènement est de taille et la tradition se devait d'être respectée. Une sorte de rite instauré par le président Bouteflika pour rendre hommage à celle sans qui l'Algérie n'existerait pas. Cette année n'a pas dérogé à la règle, plusieurs centaines de femmes actives dans la société civile étaient invitées à l'hôtel El Aurassi d'Alger. Dans une ambiance très festive, toutes les franges de la femme algérienne étaient représentées à cette cérémonie à la douce odeur féminine. La grande majorité des membres du gouvernement a fait le déplacement, à leur tête le Premier ministre Abdelmalek Sellal. On a même aperçu le patron des patrons, Ali Haddad. Ils étaient tous là pour célébrer la femme algérienne dans toute sa splendeur. Le protocole a été mis de côté. Honneur aux dames! Ce sont elles seules qui ont pris la parole à la place du président de la République et du Premier ministre. D'abord, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem Si Ameur, qui a eu l'honneur d'ouvrir la cérémonie. C'est ensuite la cadette du gouvernement, Iman Houda Feraoun, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, qui a lu le discours du président Bouteflika. Tout un symbole! C'est même un message fort aux femmes et aux jeunes qu'envoie le chef de l'Etat, qui a toujours oeuvré à leur promotion. La constitutionnalisation de leurs droits en est la meilleure preuve! Dans son discours, le Premier magistrat du pays a utilisé des termes très «affectueux» pour qualifier la femme algérienne tels que «chères soeurs». Il a profité de cette proximité et de cette confiance, qu'il a construites grâce à ses actes concrets en faveur des femmes, pour les interpeller afin qu'elles relèvent trois défis majeurs que sont la protection des générations montantes, la sauvegarde de la sécurité du pays et la participation au processus de développement économique. Car pour lui, elles sont le moteur de la société. «Le premier défi qui interpelle le peuple algérien tout entier et nos mères en premier lieu, est celui de protéger, par l'éducation et l'instruction, les générations montantes qui cristallisent toutes nos espérances et que nous devons prémunir des fléaux sociaux et le dénuement moral pour qu'elles soient le pilier de l'Algérie de demain», a affirmé le chef de l'Etat dans son message. «En second lieu, la femme doit continuer à jouer son rôle dans la sensibilisation de la société et à s'impliquer dans la sauvegarde de la sécurité de l'Algérie face aux crises qui secouent notre région et des dangers qui la menacent chaque jour davantage», a indiqué le président Bouteflika. «Dans ce contexte, nous rendons hommage à l'Armée nationale populaire, digne héritière de l'Armée de libération nationale, et aux divers corps de sécurité de notre pays qui veillent à la sécurité du territoire national par leur déploiement aux frontières», a-t-il ajouté. Mais, poursuit le président de la République, «il va sans dire que le peuple avec ses différentes composantes doit prendre conscience de la complexité du moment et redoubler de vigilance pour la défense de la patrie et de sa liberté». Le troisième défi pour lequel le chef de l'Etat interpelle la femme algérienne est celui de «la poursuite du processus de développement économique et la sauvegarde de nos choix en termes de justice sociale et de solidarité nationale dans ce contexte marqué par une situation difficile des revenus du pays consécutive à une chute fulgurante des prix du pétrole sur le marché mondial». Pour le chef de l'Etat, il s'agira de «créer un retournement de situation propice à l'édification d'une économie plus compétitive». Le président de la République a également tenu à rappeler que la révision constitutionnelle consacrait un nouveau saut qualitatif en faveur de la femme dans différents domaines. «Nul doute que la révision constitutionnelle consacre un nouveau saut qualitatif en faveur de la femme en matière d'emploi et d'accès aux postes de responsabilité, un progrès qu'il convient de traduire dans les faits pour parachever le renouveau de la Nation», a soutenu le président Bouteflika: «Nous sommes convaincus que notre Constitution amendée offre à tous, pouvoir et opposition, hommes et femmes, un socle solide pour un projet de gouvernance dans le cadre de l'Etat de droit qui garantit les libertés fondamentales, détermine les responsabilités, les droits et les devoirs, et où la loi s'applique en toute transparence au sein d'un système social aux contours et objectifs bien définis», a-t-il insisté. Un discours et des actes qui donnent la place qu'elles méritent aux femmes de mon pays. Des femmes courageuses, volontaires et prêtes à relever n'importe quel défi pour changer les choses. Ce sont nos mères, nos soeurs, nos femmes ou nos filles. Et elles contribuent tous les jours pour que «Tahia el Djazair»...