Une vingtaine de tableaux ornent les cimaises de cet espace pas comme les autres. La galerie d'art de la banque El Badr abrite actuellement les oeuvres de l'artiste-peintre et designer graphique Bounadi Karim. Une vingtaine de tableaux ornent les cimaises de cette galerie qui offre depuis peu son espace aux arts plastiques. L'exposition a trait aux scènes de la vie quotidienne entre portraits et paysages naturels. Né un 14 février 1966, Bounadi Karim a fait ses études dans une école privée à Hambourg, en Allemagne. De 1988 à 1991, il y apprendra les règles de base, du dessin notamment. En 1990, il exposera dans une galerie en Allemagne. Sa touche, à cette époque, allait aux portraits. Après l'Allemagne, ce jeune artiste décide de découvrir le monde afin d'assouvir sa passion. Il ira en Finlande puis en Italie en 1993. Il exposera à Milan, à Rome et puis en Tunisie. Sa première exposition en Algérie date de 1993. A son actif, une trentaine d'expositions de par le monde. A Alger, il fera le tour des hôtels et autres salles d'exposition que possède la capitale. Sa peinture, nous confie-t-il, «est plus basée sur l'interprétation des objets en peignant la nature morte, les pauses et les portraits. J'ai commencé à suggérer les formes et les couleurs en suivant la tendance semi-figurative et l'abstrait. En Allemagne, j'ai touché à l'expressionnisme allemand, du groupe Debrüke, celui qui a fondé l'expressionnisme allemand en 1905». Actuellement, Karim fait du design graphique. Bien qu'il se soit essayé à cette nouvelle discipline que «n'importe qui peut pratiquer», confie-t-il. C'est d'abord la peinture qui l'intéresse en premier lieu. «Sa peinture, dit-il, s'inspire du monde qui nous entoure, touche à la vie traditionnelle algérienne et fait une incursion en soi-même...». Utilisant la technique mixte sur le papier, Karim avoue employer les crayons de couleurs, le fusain, la gouache, le couteau, l'argile et même le café qu'il dilue dans l'eau... «Je n'ai pas de limite», souligne-t-il. Créatif et doué du sens de la recherche et de la perfection, Karim Bounadi dévoile un de ses projets : partir à l'étranger, à la recherche d'une vie meilleure probablement, d'une reconnaissance certainement et d'un statut enfin, comme pour tant d'artistes dont le talent se perd, hélas, à l'étranger au lieu de le «capitaliser» ici et lui assurer tous les moyens de son existence et de son épanouissement. Des idées au tiroir équivaut en effet à la mort de l'âme d'un artiste...