De nombreux pays ont fait état de leur préoccupation face à l'évolution de la situation en Turquie. Le président des Etats-Unis Barack Obama a exhorté toutes les parties en Turquie à soutenir le gouvernement turc «démocratiquement élu» du président Recep Tayyip Erdogan, selon un communiqué de la Maison-Blanche. M.Obama a aussi appelé à «faire preuve de retenue et éviter violence ou bain de sang» en Turquie. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé un retour rapide et pacifique du pouvoir civil en Turquie. «Les interférences des militaires dans les affaires de n'importe quel Etat sont inacceptables», a déclaré M. Ban dans un communiqué. «Il est crucial de réinstaurer le pouvoir civil et l'ordre constitutionnel rapidement et pacifiquement en accord avec les principes de la démocratie», a-t-il ajouté. L'Union européenne a appelé elle aussi à un «retour rapide à l'ordre constitutionnel en Turquie», dans un communiqué commun du président du Conseil Donald Tusk, de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et de la chef de la diplomatie européenne. La Russie pour sa part, s'est dite «extrêmement inquiète» de la situation, selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, précisant que le président Vladimir Poutine était «tenu constamment informé». En visite à Moscou, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a dit espérer la paix, la stabilité et la «continuité» du pouvoir en Turquie, tandis que son homologue russe Sergueï Lavrov a appelé les Turcs à «éviter tout affrontement meurtrier»et demandé à ce que les problèmes de la Turquie soient «résolus dans le respect de la Constitution». Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a appelé de son côté au «calme» et au «respect total des institutions démocratiques en Turquie», «allié estimé» de l'alliance militaire saluant «le fort soutien montré par le peuple et tous les partis politiques à la démocratie et au gouvernement démocratiquement élu de Turquie». La France a également demandé d' «éviter toute violence» et de «respecter l'ordre démocratique» en Turquie. En Grèce voisine, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a fait part de son «soutien au gouvernement démocratiquement élu» de Turquie via un contact de ses services avec ceux de M. Erdogan, a indiqué une source gouvernementale grecque. En Iran, également limitrophe de la Turquie, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a fait part de la «grande inquiétude» de son pays, a rapporté le site du gouvernement iranien. «Nous exprimons notre grande inquiétude devant les événements qui sont en train de se produire en Turquie.» En Allemagne et en Autriche, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans le calme dans différentes villes pour manifester contre le putsch militaire, après l'appel de la chancelière allemande au «soutien du gouvernement élu» et le «respect de l'ordre démocratique». Le Qatar et le Pakistan ont condamné fermement cette tentative de putsch et réaffirmé leur solidarité et soutien avec la Turquie.