Les chômeurs sont les plus touchés par ce phénomène ave aux de 63%. Des chiffres arrêtés en 2003 font état de 699 cas de suicidés dans notre pays. «Ce nombre a sensiblement doublé de 1993 à 2003 du moment qu'il était de 251 cas» explique le Pr Khiati lors d'un séminaire national sur le suicide tenu, hier, à la bibliothèque communale d'El Harrach. La catégorie d'âge la plus exposée à ce phénomène est celle de 18 à 48 ans ave aux de 62,13%, suivie par la catégorie des plus de 49 ans ave aux de 27,21% puis arrive la tranche d'âge de ave aux de 10,66%. Selon la même étude effectuée par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, les régions qui viennent en tête en matière de nombre de suicidés sont les wilayas de Tizi Ouzou ave aux de 13,74%, Béjaïa (7,82%), Bouira (4,31%) suivi par Alger et Batna ave aux de 4.24% puis arrivent les région d'Aïn Defla (3,58%), Sidi Bel Abbès (3,14%) et Sétif avec un même taux de suicides. Le reste des régions représente 51,83 % du nombre total des cas. Pour ce qui est de l'identification des sujets à risque, cette étude démontre que le suicide touche davantage l'homme que la , oit 3,5 suicides chez les hommes pour 1 suicide chez les seulement, le nombre des tentatives de suicide reste plus élevé chez les . Pour ce qui est de la catégorie des jeunes, le dépistage relève qu'un accroissement alarmant des comportements suicidaires chez les jeunes de 15 à 25 ans a été constaté dans le monde entier. Quant à la profession des suicidés, l'étude démontre que les chômeurs sont les plus touchés par ce phénomène ave aux de 63% puis arrive la catégorie des employés ave aux de 12%, suivi de près par les fonctionnaires 11% ensuite l'activité libérale (8%) et enfin la catégorie des étudiants ave aux de 6%. Les statistiques effectuées entre 1999 et 2000 démontrent que le moyen le plus utilisé pour effectuer cet acte reste la pendaison avec 126 cas contre 42 chutes volontaires et 28 suicides à l'arme à feu. Pour ce qui est des ingestions de produits chimiques, 22 suicidés ont opté pour ce procédé. Le moyen le moins utilisé dans notre pays, selon ce que démontre cette étude, reste la noyade avec un cas relevé en cette période. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cet acte qualifié de «criminel» par les spécialistes notamment la déficience mentale qui reste la première raison du suicide ave aux de 19,07% suivi de la dépression (15,69%), puis arrivent les cas de désespoir ave aux de 14, 78% suivi des problèmes familiaux avec 12,31%. 38,15% représente d'autres facteurs de suicide. Selon ces mêmes études, un grand nombre de causes sous-jacentes complexes ont un rôle non négligeable dans de nombreux cas à l'origine d'un comportement suicidaire, notamment la pauvreté, le chômage, la perte d'un être cher, les disputes, la rupture, des ennuis professionnels ou avec la justice, l'abus de consommation d'alcool et de drogues, les sévices sexuels subis pendant l'enfance... Afin de remédier à ce mal qui ronge notre société avec un nombre croissant de suicidés, les spécialistes experts en la question préconisent l'identification des catégories à risque pour une éventuelle prise en charge psychologique, pour agir sur les causes les plus fréquentes, développer une politique de prévention et enfin faire participer les médias à cette lutte.