Le directeur général du Centre international de presse (CIP), Tahar Beddiar, vient de publier son 4ème ouvrage, toujours dans son domaine de prédilection, la communication audiovisuelle. Après ses livres sur l'ouverture de l'audiovisuel, l'action internationale de l'Algérie dans le domaine de la communication audiovisuelle et le service public de radiotélévision, ce spécialiste en droit de la communication et expert averti dans le domaine audiovisuel traite, cette fois-ci, de l'évolution de la protection du droit de propriété intellectuelle à l'ère du tout-numérique. En effet, avec les «nouvelles technologies» qui sont les technologies de l'information et de la communication, de l'informatique et de l'Internet, le droit de la propriété intellectuelle se voit confronté à un objet nouveau pour lui: l'information, ou, à tout le moins, pour lequel il est mal préparé, quand l'information surgit, brute, comme valeur à appréhender. Cela touche bien des branches de la discipline. Qu'on songe à la question de la brevetabilité des séquences génétiques (qui sont une forme d'information codée). Mais c'est le droit d'auteur et les droits apparentés qui sont les premiers concernés. Avec le surgissement de «biens informationnels», c'est une autre conception de ces droits qui pointe. Les logiciels, les bases de données ou les liens hypertextes ont peu à voir avec les oeuvres traditionnelles et ont nécessairement un fort effet déstabilisateur à l'égard d'un droit qui n'a pas été conçu pour eux. Le triomphe de la logique marchande est patent et va de pair, via notamment l'Internet, avec le spectre de la mondialisation. On ne saurait donc s'étonner que toutes sortes d'antagonismes s'exacerbent et qu'on assiste dans le même temps à une montée en force de la propriété intellectuelle et d'une contestation de celle-ci. Au final, il paraît bien difficile de faire l'économie d'une interrogation sur le nouveau paradigme qu'il faudrait élaborer pour un droit nouveau adapté à des réalités nouvelles. Quel droit d'auteur dans la société de l'information? Quel sera le développement du droit d'auteur dans un avenir plus ou moins proche? Quel droit d'auteur à l'aube du 3ème millénaire? La formulation de ces questions montre à elle seule que l'on s'interroge, on s'inquiète, on réfléchit à la place du droit d'auteur dans les nouveaux contextes des TIC. A ces questionnements, Tahar Beddiar nous donne quelques éléments de réponses qui ne nous laissent pas sur notre faim.