Une rencontre parlementaire qualifiée de «décisive» est prévue le 13 mars à la salle El-Mougar d'Alger. Les trois groupes parlementaires, membres de l'Alliance présidentielle, doivent tenir une rencontre historique le 13 mars prochain. La décision a été prise lors de la rencontre qui a regroupé, hier, au siège de l'APN, les trois présidents de groupes parlementaires sous la présidence de Layachi Daâdoua, membre de la direction nationale du FLN. L'idée d'aller vers une sorte de «méga-groupe parlementaire», dont le principal but serait de garantir le passage sans accroc de l'ensemble des textes présidentiels relatifs à l'application de son programme et aux réformes, avaient été lancée le jour de la célébration du premier anniversaire de cette alliance, le 16 février passé. Quelques jours plus tard, le sommet tenu au siège du FLN a scellé cette alliance désormais organique avec, à la clé, des instances chargées de coordonner les activités politiques des trois partis composant cette alliance, le FLN, le RND et le MSP en l'occurrence, en vue de permettre au programme du président de la République d'être appliqué sur le terrain sans le moindre accroc. « C'est donc une suite logique, nous apprennent des sources proches de cette alliance, que les groupes parlementaires décident à leur tour de se réunir dans le but de coordonner leurs actions et de tenter, autant que faire se peut, de parler d'une seule voix ». Car, ici, le MSP surtout, continue d'insister pour garder sa spécificité et sa liberté de mouvement sans s'éloigner pour autant des principes généraux de cette instance. Ce ne seront pas moins de 284 députés sur les 389 que compte la chambre basse du Parlement algérien, sans compter ceux des autres partis et les indépendants qui ont rejoint le FLN ou le RND depuis, qui exerceront désormais un contrôle quasi systématique sur le cours des débats, et empêcheront quasi systématiquement toute proposition d'amendement ou de rejet que pourraient formuler les députés de l'opposition, c'est-à-dire ceux du PT de Louisa Hanoune et du mouvement El Islah de Saâd Abdallah Djaballah. L'importance de la démarche revêt toute son importance si l'on se réfère aux projets de loi, d'une extrême importance, retenus par le bureau de l'APN à la suite de la réunion qu'a eue ce samedi le premier responsable de cette assemblée avec l'ensemble des présidents des groupes parlementaires. Il s'agit, comme le rapporte un communiqué rendu public hier, des avant-projets de la loi relative aux hydrocarbures, de la loi amendant la loi fixant la liste des fêtes nationales, de l'ordonnance amendant et complétant l'ordonnance portant code de la nationalité algérienne et, enfin, de l'ordonnance amendant et complétant le code de la famille. La loi sur les hydrocarbures ainsi que le code de la famille et le code de la nationalité, sujets à controverses, ont donc toutes les chances de passer sans le moindre amendement notable. En effet, le FLN, le RND et le MSP, dont les députés se rencontrent le 13 de ce mois comptent adopter une position homogène et commune, qui ne peut que coller avec les orientations du président de la République. Même pour le code de la famille, le MSP a déjà eu à annoncer que les quelques changements introduits à la faveur du texte par le conseil des ministres étaient de taille à le satisfaire, ce qui fait qu'il n'exprime plus du tout la même hostilité à l'adresse de ces amendements dont la teneur tient particulièrement à coeur à Bouteflika, désirant se conformer à l'ensemble des conventions ratifiées en ce sens par notre pays.