«Le cinéma pour la liberté, pour l'humanité, pour la justice», est un espace de sensibilisation et de mobilisation des citoyens du monde autour des causes nobles. Le Festival international du cinéma du Sahara occidental qu'a abrité la wilaya de Dakhla (Rasd) dans les camps de réfugiés sahraouis, à Tindouf, a baissé le rideau, hier, un événement qui a pour objectif de sensibiliser la communauté internationale sur la cause sahraouie et la nécessité de la mobilisation internationale pour soutenir cette cause qui demeure prisonnière des intérêts économiques occidentaux. Cette 13e édition, placée sous le signe «Le cinéma pour la liberté, pour l'humanité, pour la justice», est un espace de sensibilisation et de mobilisation des citoyens du monde autour des causes nobles. Les Sahraouis n'ont pas pu accéder au cinéma, «le cinéma est venu vers eux à travers le petit écran»; sur 53 films à la fin de la course, trois seulement ont été primés à la fin de ce festival. Le film documentaire «El Jouad», du réalisateur sahraoui Brahim Chegaf, a remporté le premier Prix, un film documentaire consacré à la présentation des histoires du tiroir culturel de la société sahraouie. Alors que le deuxième Prix a été décerné au film «Sonita» du réalisateur iranien, Rokhsareh Ghaem Maghami qui raconte l'histoire d'une jeune fille, Sonita, qui a 18 ans. Originaire d'Afghanistan, sans papiers en Iran, elle vit dans la banlieue pauvre de Téhéran avec sa soeur et sa nièce. Téméraire et passionnée, Sonita se bat pour vivre sa vie comme elle l'entend et faire carrière dans le rap. Son rêve est confronté aux nombreux obstacles qu'elle rencontre en Iran et au sein de sa famille restée en Afghanistan. Celle-ci, sous l'impulsion de sa propre mère, envisage de vendre Sonita pour 9000 dollars à un homme qu'elle n'a jamais rencontré. La troisième place est revenue au film «Ghorba» du réalisateur espagnol Miguel Angel Tobias. Le quatrième Prix est revenu au film «Kharidj el itar» «Out of frame», dans la catégorie court métrage, pour sa réalisatrice Riham Ghazali de Palestine. L'histoire de deux jeunes filles ghazaouies qui ont grandi en rêvant d'une société dans laquelle elles peuvent faire partie de ses espoirs et aspirations. Le ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a salué lors de la clôture de cette manifestation cinématographique internationale «la solidarité dont ont fait montre les participants» à l'égard des artistes et des réalisateurs sahraouis «à travers leur soutien à la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination lançant ainsi un message fort à la communauté internationale pour adhérer à leur mouvement de solidarité avec la juste cause de ce peuple». Abdelkader Taleb Omar a souligné que le festival était «un succès à tous points de vue» en dépit de la conjoncture mondiale «qui n'a pas empêché ces cinéastes venus de différents pays de participer avec les Sahraouis à ce rendez-vous». Pour rappel, près de 400 participants dont des cinéastes, des comédiens et des journalistes venus d'Europe, d'Afrique et d'Amérique latine ont pris part à cette 13e édition du Festival international du cinéma du Sahara occidental. Le festival a proposé de nombreuses autres activités comme une foire de la culture traditionnelle sahraouie, des courses de chameaux. «Une semaine de cinéma et de divertissement qui a apporté un soutien psychologique aux populations opprimées qui vivent dans ces camps, en particulier pour les enfants et les jeunes, qui n'ont jamais connu autre chose», a indiqué, Mustapha Fadel, secrétaire général du ministère de la Culture de la République sahraouie. Grâce aux médias internationaux et aux réalisateurs présents lors de l'événement, le festival a contribué à attirer l'attention internationale sur la situation qui persiste depuis 41 ans.»