Trois ateliers ont examiné l'acte d'exportation vers la Russie, le Moyen-Orient et l'Afrique de l'Ouest. L'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), en partenariat avec la Fondation d'entreprises CMA/CGM ont planché hier à Alger sur notamment la réduction des délais et les coûts de transport de marchandises. La logistique dans le transport ainsi que les facilitations de passage des marchandises, ont été les axes principaux débattus hier, lors de ces premières rencontres interprofessionnelles pour l'optimisation de la logistique et du transport maritime à l'export. Sur le thème «Le transport maritime à l'export des produits agricoles et agroalimentaires, schémas pratiques, réseaux, et solutions», les intervenants ont proposé moult solutions à même de rendre plus performant le transport des marchandises, notamment maritime. Il s'agissait de faire le point avec les professionnels et les prestataires de services ainsi que la logistique à l'export des produits agricoles et agroalimentaires. Le directeur général d'Algex, Chafik Chiti, estime que le plus important est de «faire le point sur la situation actuelle du transport maritime, et y apporter les solutions adéquates pour aider les entreprises exportatrices. Cela devrait leur permettre de pénétrer les marchés étrangers en toute compétitivité». Selon lui, c'est à ce niveau que ces solutions doivent être adaptées, en particulier en matière de réduction des «coûts, de diversification de l'offre, et surtout la réduction des délais d'acheminement des produits». Ce premier colloque s'est également articulé sur la finalité d'export de l'Algérie vers la Russie, le Moyen-Orient et l'Afrique de l'Ouest, un marché en pleine expansion et non négligeable. A cet effet, le directeur commercial CMA/CGM-Algérie, Karim Jennane, a évoqué les principaux points névralgiques de l'activité d'export, dont celle d'ordre intersectoriel. Il s'agit, sur le terrain, d'alléger les services douaniers, bancaires, logistiques et de transport... en un mot épargner à cette activité d'export les aléas bureaucratiques subis par les opérateurs économiques. En sus des obstacles logistiques qui se dressent tout le long des procédures d'export, la faille de l'activité demeure toujours le passage des marchandises par des plates-formes de transbordement, ce qui augmente inutilement le temps d'acheminement et par conséquent le coût des transactions. A ces contraintes s'ajoutent celles imposées par les délais d'emmagasinage et de surestaries pour les navires en rade. L'exportateur algérien est en effet tenu, au moment de l'utilisation d'un conteneur CMA/CGM de «déposer un chèque de garantie couvrant la totalité de la durée de l'utilisation du conteneur qui avoisine les 250 000 dinars, soit presque le prix d'un conteneur neuf» explique-ton. Au même chapitre, Ali Bey Nasri, président de l'Anexal, estime que les prix actuels, appliqués à l'acte d'exporter, demeurent «très pénalisants». Il faut, a-t-il développé, que «nos prix soient plus chers de 22% à l'exportation par rapport aux pays concurrents avant de souligner qu'en matière de délais, ils sont de 30 à 40% plus lents». A son avis, le ministère des Transports doit maintenant diagnostiquer toutes les compagnies maritimes, pour examiner leurs pratiques des prix, et comment régler l'obstacle des plates- formes» explique-t-il dans le détail. Nasri n' a pas manqué de lancer un appel aux responsables de la société CMA/GCM, pour une réduction de 50% des frais relatifs aux opérations d'exportation. De leur côté, pendant les débats, les opérateurs ont attiré l'attention des responsables du groupe sur l'option de réalisation de ports secs afin de désengorger les ports humides qui deviennent de plus en plus encombrés. Pour nombre d'observateurs, l'acte d'exporter croule toujours sous les tourments de la bureaucratie conjugués aux lenteurs administratives. Ils ont estimé qu'il demeure extrêmement coûteux, et n'arrive pas à dépasser la barre de 1%. Ils n'ont pas manqué de dénoncer également le déséquilibre flagrant et avantageux pour le secteur de l'importation. D'autre part, le système bancaire, l'absence de bureaux de change, et d'une cotation conséquente des produits algériens en Bourse restent les points négatifs de l'activité.