Le message du Front de Libération nationale démontre bel et bien que l'Etat n'a pas remis cette affaire aux oubliettes. «Nous renouvelons notre attachement à notre exigence légitime de la demande de repentance de la France pour les crimes commis contre le peuple algérien», a indiqué le FLN dans son communiqué. Il revient à la charge. Le Front de libération nationale tient toujours à sa revendication d'antan. Il interpelle de nouveau la France sur le devoir de repentance. Dans un communiqué rendu public à l'occasion du 62ème anniversaire du déclenchement de la révolution, le FLN a mis l'accent sur l'acte de repentance. «Nous renouvelons notre attachement à notre exigence légitime de la demande de repentance de la France pour les crimes commis contre le peuple algérien», a indiqué le communiqué. Le FLN déplore également «les actes glorifiant le colonialisme et les hommages faits aux harkis» tout en dénonçant «la campagne menée par la France contre les héros de la révolution en les qualifiant de terroristes». Le FLN estime que les années qui passent ne peuvent jamais faire oublier au peuple algérien l'atrocité du colonialisme et les crimes commis contre lui. Malgré le refus de la France de présenter des excuses au peuple algérien, le FLN ne lâchera pas prise. Le message du Front de Libération nationale qui est un appareil de l'Etat démontre bel et bien que l'Etat n'a pas remis cette affaire aux oubliettes. Le FLN va-t-il relancer le projet de loi sur la criminalisation du colonialisme? Rien n'est certain. Selon une source proche, «ce n'est pas le moment opportun pour faire sortir ce projet». Selon notre source, ce projet risque d'affecter les relations algéro-françaises qui sont au beau fixe. Il y a lieu de rappeler que ce projet a été lancé en réaction au projet de loi glorifiant le colonialisme voté par le Parlement français en 2005. Initié par les députés FLN, ce projet qui a fait couler beaucoup d'encre n'a pas connu le bout du tunnel. Afin de ne pas envenimer davantage les rapports avec l'Elysée, il a été décidé de retirer le projet de l'agenda du Parlement. Toujours à l'occasion du 1er novembre, la direction de Djamel Ould Abbès a rendu hommage aux sacrifices des martyrs et des moudjahidine et a réitéré son attachement aux symboles de l'Histoire ainsi qu'à la déclaration du 1er novembre. «Les militants du FLN resteront fidèles aux martyrs de la révolution», lit-on dans le communiqué. La direction estime que ces occasions historiques permettent de s'inspirer de la bonne volonté et de la détermination pour relever les défis et construire une économie forte et diversifiée. Le FLN a saisi cette opportunité pour mettre également en exergue les réalisations et les efforts déployés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui est également président du parti. Sous la coupe du nouveau secrétaire général Djamel Ould Abbès, la direction a consacré un grand chapitre pour rappeler le bilan positif du chef de l'Etat. «C'est grâce à son projet sur la réconciliation nationale que le pays a pu sortir des affres du terrorisme et mettre fin à la décennie noire», soutient la direction qui entame une précampagne pour le cinquième mandat. Djamel Ould Abbès n'a pas été par quatre chemins pour livrer ses intentions politiques à l'opinion publique dès sa désignation à la tête du parti. Devant un Saâdani qui s'est fait pousser des ailes pour faire sa propre promotion, le nouveau patron du FLN tient à rétablir l'image du président du parti. La direction n'a pas omis de rendre un hommage à l'Armée nationale populaire pour son professionnalisme et témoigne du rôle qu'elle joue pour préserver la stabilité du pays.