La priorité est donnée à la sphère productive pour sortir graduellement de la dépendance aux hydrocarbures «La politique des filières aura un effet démultiplicateur de création d'activités, d'emplois et de valeurs», selon le ministre de l'Industrie. Le ministère de l'Industrie et des Mines a rendu publics ses éléments sur la stratégie sectorielle et le bilan 2016. Intitulé «Approche pour une nouvelle ambition industrielle», le document souligne que les perspectives de développement de l'économie algérienne sont étroitement liées à son potentiel de diversification «que nous travaillons à exploiter au mieux à travers la mise en place des leviers de son déploiement». Il est expliqué que la politique menée sous l'impulsion du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, s'appuie sur un programme quinquennal orienté depuis 2014 vers la poursuite des efforts de diversification et d'insertion de l'économie nationale dans son environnement extérieur. Il accorde ainsi la priorité à la sphère productive pour sortir graduellement de la dépendance aux hydrocarbures. Le ministre souligne que l'Algérie est engagée dans la réalisation d'un programme d'actions visant la relance de l'investissement et le développement industriel dans le but de contribuer à la consolidation du nouveau modèle de croissance économique basé, en plus de l'équilibre budgétaire, sur l'entreprise et le développement de sa capacité à créer de la richesse et de l'emploi. «Tous les pays qui ont changé de dimension à un moment donné ont fortement accru la contribution de l'industrie. Il s'agit donc pour nous de construire un nouveau modèle industriel propre à l'Algérie qui s'insère dans les tendances façonnant la nouvelle carte industrielle mondiale.», a souligné le ministre de l'Industrie et des Mines. Il ajoute: «Nous déployons des moyens nouveaux afin de créer un environnement compétitif pour les investisseurs algériens et étrangers.» Bouchouareb précise que «la démarche est d'agir avec volontarisme et simultanéité sur plusieurs leviers». Le principal est de bâtir un tissu industriel autour des filières productives structurantes en stimulant les alliances intra et interfilières susceptibles de provoquer une remontée vers les segments à haute valeur ajoutée. «C'est ce que nous avons appelé la politique des filières et cela aura un effet démultiplicateur de création d'activités, d'emplois et de valeurs», selon le ministre qui explique que l'année 2016 a été très riche pour le secteur de l'industrie et des mines qui a accéléré le rythme des réformes en agissant principalement sur plusieurs axes. Il y a d'abord la refonte de l'ensemble du cadre juridique et institutionnel: (Code des investissements, loi sur la normalisation, la loi d'orientation pour la promotion de la PME et le projet de loi sur la métrologie, sans oublier les mesures introduites dans les lois des finances depuis 2015, soit un total de 30 mesures d'encouragement). Selon le ministre, c'est la première fois qu'un aussi vaste chantier de réformes est mené en une année pour traduire l'orientation économique contenue dans la nouvelle Constitution initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ceci implique que le cap a été mis sur la politique des filières et la diversification de l'industrie. Il cite le lancement de la réalisation du complexe textile intégré de Relizane, la signature du contrat de l'usine Volkswagen, la satisfaction de la demande nationale pour la 1ère fois par l'industrie cimentière locale (lancement des cimenteries de Mascara, Béchar et Adrar...). Il y a aussi les projets de trituration des graines oléagineuses pour l'agroindustrie, le complexe de raffinage de sucre à Boumerdès et des projets dans la sous-traitance mécanique.