Voilà une terrible défaite kabyle qui met en lumière tout un incessant charivari face auquel le président Hannachi va devoir «accepter» son échec. Engagés cette saison en coupe de la CAF, les Canaris du Djurdjura ont totalement raté avant-hier à Monrovia leur retour dans une compétition africaine que la JS Kabylie avait remportée par le passé à maintes reprises. Pour preuve, c'est sur un score très sévère de 3 à 0, et surtout sans précédent que les Asselah et consorts, ont été humiliés en seconde mi-temps par leur dernier hôte libérien. Un CB de Monrovia qui aura ainsi inscrit la bagatelle de trois buts après le retour des vestiaires, contre un représentant algérien incapable de tenir la dragée haute, encore moins de revenir du Libéria avec ce fameux match réussi en déplacement, souvent déterminant dans ce type de double confrontation. Il est vrai que la formation kabyle, aurait pu ouvrir la marque en première période de jeu, après le premier quart d'heure, si le tir de Zerguine (ex-USMB), n'avait pas échoué sur le poteau. Mieux encore, les Canaris s'étaient procuré 10 minutes plus tard une occasion en or, lorsque Boulaouidet qui s'était retrouvé face à face avec le keeper local Coulibaly, voyait son essai passer malheureusement de peu à côté du cadre. Deux actions sur lesquels notre habituel représentant de longue date en C1 et C2, avaient laissé passer sa chance, avant de sombrer complètement après la pause. Pour cause, le public du stade Antoinette-Tumbay allait pousser son équipe qui ouvrait le score à la 60e mn, par l'attaquant Gee. Les Kabyles semblaient sur le coup entamés physiquement, et surtout à la recherche d'un nouveau souffle pour cause d'humidité. Malheureusement pour le onze kabyle aligné par Kherroubi, le portier Malik Asselah s'est une fois de plus rendu coupable en commettant une terrible bourde à la 81e mn, via une «roulette», une de plus, complètement ratée, et suite à laquelle «l'incorrigible» keeper algérien offrait le but du break à l'attaquant vedette libérien Androu. Dans le temps additionnel, le même Androu enfonçait le clou en ajoutant un troisième but, devant des Canaris complètement K.-O. Résultat des courses: la JSK qui regagnera le pays demain, via Casablanca, doit désormais mettre un trait sur une compétition africaine qui aura été bel et bien de trop cette saison, pour un ténor kabyle dont le très piètre parcours actuel en championnat, s'est malheureusement confirmé à Monrovia avec une défaite, synonyme d'élimination prématurée. La manche retour étant prévue le 19 de ce mois à Tizi Ouzou, le club le plus prestigieux du pays, jadis authentique fleuron du football algérien au double plan national et africain, n'est plus aujourd'hui qu'un quelconque club à la dérive, et qui joue régulièrement son maintien parmi les ténors de l'élite. Voilà une terrible défaite kabyle qui met en lumière tout un incessant charivari face auquel le président Hannachi va devoir «accepter» son échec, à travers un prestigieux club dont le cauchemar toujours en cours, est bel et bien aujourd'hui le résultat d'une politique devenue totalement «obsolète». Il n'y a pas pire que la vérité du terrain. C'est donc au tour du duo Rahmouni-Moussouni de tenter de sauver la JSK, ou de ce qu'il reste réellement aujourd'hui des Canaris du Djurdjura.