Ce programme tombe à point nommé avec le lancement du Plan national d'aquapêche 2020, initié par le ministère de l'Agriculture. Le secteur de la pêche et de l'aquaculture va bientôt connaître un essor qualitatif en Algérie. Il vient de bénéficier d'un financement de 15 millions d'euros de la part de l'Union européenne. Cette enveloppe a été débloquée dans le cadre de la mise en oeuvre du programme Diveco 2, objet d'une convention signée entre l'Algérie et l'Union européenne. Le choix de l'Union européenne pour l'appui du secteur de la pêche n'est pas fortuit, a précisé hier l'ambassadeur de la délégation européenne en Algérie, J'ohn O'Rourke, à l'occasion de la présentation de ce programme au cours d'un séminaire d'information organisé à l'hotel Sofitel- Alger. «Il répond à deux paramètres: le retard qu'accusent le secteur de la pêche et de l'aquaculture d'une part et le souci d'aider l'Algérie à diversifier son économie nationale, d'autre part». Ce programme tombe souligne, de son côté, le directeur général de la pêche et de l'aquaculture au niveau du ministère Taha Hamouche, à point nommé avec le lancement du Plan national d'aquapêche 2020, initié par le ministère de l'Agriculture. Le montant dégagé par l'Union européenne sera destiné, indique en outre Taha Hamouche, à renforcer les capacités d'encadrement et de gestion devant contribuer à la consolidation d'une stratégie pertinente à promouvoir et à valoriser des filières de la pêche et de l'aquaculture, ainsi que le renforcement des capacités des organisations professionnelles. Les bénéficiaires de ce programme sont le ministère de l'Agriculture, les institutions de la pêche et de l'aquaculture, les groupements professionnels: associations de la pêche et entreprises publiques et privées, ainsi que les autres structures de formation et de services actifs dans la pêche et l'aquaculture. La mise en oeuvre de ce programme ayant débuté au mois de janvier dernier sera supervisé par un directeur qui sera désigné spécialement à cet effet. Ce dernier, qui aura à ses côtés un comptable, sera appuyé par une unité d'appui composée d'experts nationaux et internationaux et de deux comités, l'un pour le pilotage et l'autre pour le suivi technique. Pour ce qui est du champ d'action qui sera concerné par ce programme, le DG de la pêche et de l'aquaculture, citera l'aménagement de l'aquaculture marine et continentale, la gestion portuaire, le contrôle des activités de pêche, le fonctionnement des halles à marée, la valorisation des écloseries, la fourniture et la livraison du matériel informatique, la fourniture et la livraison d'équipements et matériel de laboratoires, etc. Les premières wilayas qui vont bénéficier de ce programme, fera savoir le même responsable, sont les wilayas de Skikda, Sétif et Aïn Témouchent. «Ces wilayas connaissent une dynamique dans le secteur et enregistrent un fort engouement de la part des investisseurs», a-t-il expliqué, ajoutant que ce programme touchera à l'avenir toutes les autres wilayas,. Le développement du secteur de la pêche et de l'aquaculture sera d'un grand apport pour l'économie nationale, a souligné Taha Hamouche. «En plus de sa contribution à la création de l'emploi, il contribuera à faire baisser les prix des poissons et les rendre à la portée des citoyens. «Cela sans oublier la possibilité d'exporter le surplus vers d'autres pays», a-t-il ajouté. L'Algérie qui dispose d'une façade maritime de 1 620 km et plus de 60 ports et abris de pêche pour une flottille de plus de 5 034 bateaux, est tout à fait capable de devenir l'un des plus grands pays producteurs de poisson dans le monde, a conclu le DG de la pêche et de l'aquaculture au niveau du ministère. A noter que le séminaire d'information et de communication pour une gestion durable des ressources de la pêche et de l'aquaculture, a vu la présentation de plusieurs conférences traitant de la thématique, présentées aussi bien par des experts algériens que par des experts des pays de l'Union européenne. Le quota de pêche de thon rouge de l'Algérie a doublé Le quota de pêche de thon rouge de l'Algérie pour 2017 a doublé. Il est passé de 470 tonnes par an en 2016 à 1 043 tonnes en 2017. Cette information a été donnée hier par Taha Hamouche, directeur général de la pêche et de l'aquaculture au ministère de l'Agriculture en marge du séminaire d'information sur les ressources de la pêche. Ce quota a doublé grâce aux négociations qu'ont menées les experts du ministère de l'Agriculture auprès de l'Union européenne. «Ils ont mis en avant, lors de leurs négociations, la capacité de l'Algérie à pêcher ce quota, et ce, après avoir pu pêcher en 2016 la totalité du quota qui lui a été attribué», a-t-il expliqué, en ajoutant que si l'Algérie pouvait pêcher encore une fois la totalité de ce quota, elle pourrait facilement revendiquer plus à l'avenir.