Les habitants de la wilaya de Djelfa se sont réveillés sur un événement dramatique, après le décès d'une femme enceinte avec son bébé. Cela s'est déroulé après qu'elle eut été abandonnée par les hôpitaux auprès desquels elle était évacuée pour bénéficier d'une prise en charge d'urgence en matière d'accouchement. La femme enceinte âgée de 23 ans, s'est déplacée d'un hôpital à un autre sans avoir admise au service d'accouchement. L'affaire de cette femme enceinte qui a trouvé la mort en raison de l'inconscience de certains responsables au sein des hôpitaux et la cause première de son décès, montre que nos hôpitaux continuent à faire preuve de négligence et de prestation médiocre, soit un comportement quotidien dans les établissements publics en général et les hôpitaux en particulier. Le décès de cette femme enceinte de Djelfa avec son bébé, interpelle encore une fois les pouvoirs publics quant aux décisions urgentes à entreprendre pour mettre un terme à ce genre de situations qui écornent l'image des établissements hospitaliers à cause de l'état de déliquescence dans lequel ils sont plongés. Il n'y a pas de raison qu'une femme qui est à terme ne trouve pas un lit pour qu'elle puisse bénéficier d'un droit constitutionnel celui des soins ou de la médecine gratuite, surtout quand cela concerne l'accouchement. L'affaire de la femme enceinte qui vient de mourir avec son bébé à cause d'une négligence qui ne se justifie aucunement, doit faire agir les responsables de la santé publique afin de sanctionner les mis en cause dans de cet événement tragique qui vient d'endeuiller tout une région et également revoir le système des urgences tel qu'il fonctionne aujourd'hui. Le wali de Djelfa, Hamena Guenfaf, a instruit la direction de la santé de sa wilaya à l'effet de prendre des mesures pour suspendre et faire passer en conseil de discipline les responsables de la négligence ayant causé la mort d'une femme enceinte et de son bébé, a-t-on appris hier, auprès des services de wilaya. Dans une déclaration à la presse jeudi, le wali a insisté sur l'impératif de «prendre des mesures fermes conformément à la loi pour ce genre d'incidents, d'autant qu'il s'agit là de vies humaines», ajoutant que «les responsables de cette négligence doivent assumer leur responsabilité». Sur instructions fermes du wali et de la tutelle, la direction de la santé, qui a ouvert une enquête et pris des mesures d'urgence, a suspendu le personnel médical responsable au niveau des trois hôpitaux (Aïn Oussara, Hassi Bahbah et Djelfa), en attendant l'achèvement des enquêtes médicale et pénale.