Interrogé sur la probabilité de délocaliser cette CAN en raison du «retard dans la réalisation des infrastructures», le président de la CAF a indiqué qu'il y aura une visite d'inspection qui va évaluer «si nous pouvons organiser cette CAN au Cameroun». Selon Ahmad Ahmad, le Cameroun n'est pas prêt, même à accueillir quatre équipes. Toutefois, une visite d'inspection va évaluer si l'organisation de la CAN 2019 sera maintenue au Cameroun. Ce pays, qui devra accueillir en 2019 la CAN, «n'est pas prêt» pour abriter cette compétition continentale, a estimé avant-hier à Ouagadougou le président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad. «Le Cameroun n'est pas prêt, même à accueillir quatre équipes», a déclaré Ahmad Ahmad lors d'une conférence de presse, en marge d'un séjour à Ouagadougou pour assister à la finale de la coupe du Faso. Interrogé sur la probabilité de délocaliser cette CAN en raison du «retard dans la réalisation des infrastructures», le président de la CAF a indiqué qu'il y aura une visite d'inspection composée d'experts et d'un cabinet d'audit spécialisé, sans les politiques, qui va évaluer «si nous pouvons organiser cette CAN au Cameroun». Cette visite d'inspection doit avoir lieu du 20 au 28 août prochains. «C'est à ce moment-là que nous tirerons les conclusions nécessaires avec le comité exécutif», a-t-il souligné, évoquant toutefois un «plan B». «Le plan B, c'est une ouverture des procédures d'appels d'offres pour qu'il y ait d'autres (pays) qui participent (à l'organisation)», a-t-il indiqué sans plus de précisions. La fédération camerounaise prête à relever le défi Alors que le Cameroun semble en retard par rapport au cahier de charges, une demi-douzaine de pays dont le Maroc et l'Algérie ont annoncé être «prêts à accueillir la CAN 2019», selon la CAF. La CAF a décidé en juillet, à l'issue d'un symposium au Maroc, d'augmenter le nombre d'équipes (de 16 à 24) participant aux prochaines CAN (à partir de 2019) ainsi que de déplacer la compétition de janvier-février à l'été européen (juin-juillet). Malgré ces signaux très négatifs, le contesté président de la Fécafoot, Tombi a Roko, se veut légitimiste (alors qu'il pourrait estimer son pays lésé) et soutient officiellement ce changement de formule, répétant à qui veut l'entendre que son pays relèvera le défi de cette première phase finale à 24 participants. «C'est l'occasion pour le Cameroun de montrer qu'il est un grand pays», a indiqué le dirigeant vendredi dernier, à l'occasion d'un point de presse. Les éditions 2021 et 2023 remises en cause? Le chamboule-tout ne s'arrête pas à la CAN 2019. Ahmad Ahmad a déploré que l'attribution des éditions 2021 (Côte d'Ivoire) et 2023 (Guinée) se soit faite sans appel d'offres. «Nous n'attribuerons pas de gré à gré les compétitions de la CAN», a rappelé le nouvel homme fort du foot africain, laissant planer le doute sur la tenue des tournois dans les pays désignés sous la présidence précédente. Un discours en écho direct avec les préoccupations du puissant président de la Fédération zimbabwéenne de football et du Cosafa, Phillip Chiyangwa.