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"Pourquoi on n'a pas opté pour des Canadairs"
6 HELICOPTÈRES BOMBARDIERS D'EAU ONT ETE ACQUIS PAR LA PROTECTION CIVILE
Publié dans L'Expression le 23 - 08 - 2017

«Il s'agit pour la Protection civile d'un domaine tout à fait nouveau à explorer»
Les premiers pilotes de ces hélicoptères bombardiers d'eau achèveront à la fin de l'année leur formation de trois années qui a nécessité plus de 3000 heures de vol.
Où sont les Canadairs? C'était l'une des polémiques phares de cet été riche en sagas. Que ce soit dans la rue ou sur les réseaux sociaux, les citoyens dénonçaient le fait que la Protection civile n'ait pas acquis ce genre d'équipements qu'ils estiment essentiels dans la lutte contre les feux de forets. Le sous-directeur des statistiques et de l'information à la direction générale de la Protection civile, le colonel Achour Farouk, a tenu à éclairer l'opinion publique sur la question, lors d'une conférence de presse sur le bilan des incendies de forêts, organisée au niveau du Centre national d'information à Aïn Naâdja, Alger. Ainsi, le colonel Achour Farouk a précisé d'emblée que la Protection civile a acquis depuis plus de trois ans six hélicoptères bombardiers d'eau. «Les premiers pilotes de ces hélicoptères bombardiers d'eau achèveront à la fin de l'année leur formation de trois années qui a nécessité plus de 3000 heures de vol», a-t-il souligné en faisant savoir que cette formation des plus difficiles est assurée et supervisé par le plus grand Institut mondial en la matière. «Excepté les quatre vieux Zlinn (mono et biplans) possédés par le secteur et utilisés autrefois pour la reconnaissance et la surveillance des feux de forêts, nous n'avons pas de traditions en aéronautique et il s'agit pour la Protection civile d'un domaine tout à fait nouveau à explorer», a-t-il rappelé. «Donc, une entreprise de taille qu'il nous fallait mener (en recrutant des ingénieurs en aéronautique, en formant des pilotes professionnels, des techniciens en maintenance et en se dotant d'infrastructures en rapport avec les besoins du domaine...) pour pouvoir tirer le meilleur parti d'une telle initiative et éviter que cela ne se transforme en boulet à traîner en l'absence de tout ce qui est nécessaire au bon démarrage de cette nouvelle entité que sera le groupement aérien de la Protection civile. D'où le temps que cela a pris», a-t-il poursuivi.
Lourdes dépenses et rentabilité mitigée
Le colonel Achour Farouk assure ainsi qu'à partir de l'année prochaine, ces hélicoptères bombardiers seront opérationnels. Néanmoins, il fait savoir que lors de la vague d'incendies qui a frappé le pays, lesdits hélicoptères ont effectuées sept lâchers d'eau au niveau des forêts de la wilaya d'El Tarf. Lors de cette intervention, le responsable de la communication de la Protection civile a tenu à expliquer pourquoi les pompiers n'ont pas opté pour ces fameux Canadairs.«Les raisons pour lesquelles la direction générale de la Protection civile a préféré faire l'impasse sur l'acquisition de Canadairs sont multiples et largement justifiées», a-t-il attesté. Tout d'abord, il s'agit d'épargner à l'économie nationale de très lourdes dépenses en contrepartie d'une rentabilité mitigée, pour ne pas dire faible. La Dgpc a donc formulé des réserves quant à l'acquisition de Canadairs. Voici égrené le chapelet de contraintes mises en avant et non des moindres justifiant leur disqualification: leur prix exorbitant (de 20 à 25 millions d'euros l'unité), l'heure de vol de cet avion bombardier d'eau atteint le coût de 16000 euros, le fait qu'ils soient conçus exclusivement pour la lutte contre les feux de forêts (mis en service au cours de la saison estivale et cloués au sol la majeure partie de l'année), gigantesques, atteignant une longueur de 20 mètres et une envergure de 29 mètres (encombrant si l'on peut dire), difficiles à manier et exigeant un équipage professionnel chevronné, ayant les qualités reconnues chez les pilotes de chasse, eu égard à la complexité des manoeuvres à effectuer (à titre d'exemple: les équipages des Canadairs de la sécurité civile française sont issus, en majorité, de l'aviation militaire).
Les pilotes doivent également avoir dans leur compteur pas moins de 4000 heures de vol pour pouvoir en devenir les commandants de bord. L'exigence aussi de disposer d'au moins une dizaine de ce genre d'aéronefs pour qu'ils soient en mesure d'être efficaces contre de grands incendies. Lorsque la chaleur est caniculaire, leur largage devient inefficace en raison de l'évaporation de l'eau avant qu'elle n'atteigne les flammes (situations maintes fois connues dans les pays de la rive nord de la Méditerranée).
Une polyvalence que les Canadairs n'ont pas!
L'impossibilité pour les Canadairs d'intervenir de nuit sans prendre le risque de s'écraser sur les aspérités du relief ou d'entrer en collision avec les pylônes et les câbles de haute tension en raison du vol à basse altitude qu'ils sont obligés d'effectuer pour réussir leur mission. En sus de cela, que ne faut-il pas dépenser comme deniers publics pour pouvoir en assurer l'entretien et la maintenance, pour la réalisation d'infrastructures aéroportuaires, de pistes d'atterrissage, de tarmacs et de hangars pour leur stationnement...«Les Canadairs sont entourés d'une foultitude d'inconvénients pour ne pas nous encourager à opter pour les nombreux avantages qu'offrent le recours aux hélicoptères bombardiers d'eau dont la polyvalence et la maniabilité vont, non seulement, nous permettre de lutter avec plus d'efficacité contre les grands incendies de forêts, mais également d'organiser le transport de troupes et de matériels, les opérations de secours par treuil en mer, en haute montagne ou lors d'inondations, les évacuations de personnes ou de blessés vers les centres hospitaliers», a répliqué le sous-directeur des statistiques et de l'information à la direction générale de la Protection civile.«Grâce à leur grande maniabilité, ils vont offrir au secteur un large éventail de possibilités en accomplissant des missions en ville comme en campagne, en mer comme en haute montagne, en situation normale comme en période d'urgence ou de catastrophe», a-t-il ainsi conclu son réquisitoire qui devrait une bonne fois pour toutes «éteindre» cette fausse polémique.


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