«L'Algérie compte 38 instituts d'enseignement des sciences islamiques.» Apparemment, la situation ne s'est pas encore calmée dans les rangs des islamistes qui continuent de dénoncer la réforme de l'école et la suppression de la filière des sciences islamiques de l'examen du baccalauréat de l'enseignement secondaire. Dans un communiqué émanant de la coordination des enseignants des sciences islamiques de l'enseignement secondaire et technique, parvenu hier à la rédaction, les concernés se sont réunis jeudi pour contester la décision du ministère de l'Education nationale qui est, selon eux, un «complot organisé» contre la réforme de l'école. Ainsi, dans ce document, les enseignants maintiennent leur opposition à la démarche de restructuration de l'école par le gouvernement, ne semblant pas ainsi tenir compte des précisions apportées par le chef du gouvernement M.Ouyahia, lequel a, par ailleurs, affirmé, tant devant l'Assemblée nationale que devant le Sénat, que la réforme de l'école, qui est une décision de l'Etat algérien, se poursuivra sans relâche, et a rappelé que la suppression de la filière des sciences islamiques de l'examen du baccalauréat de l'enseignement secondaire, -sur laquelle l'Etat ne reviendra pas-, «ne porte aucune atteinte aux constantes nationales et à l'identité du peuple algérien». En outre, «la polémique autour des sciences islamiques» aura été l'autre sujet d'actualité abordé par le porte-parole du RND qui a estimé que «celle-ci est l'oeuvre d'individus malintentionnés qui ne veulent pas du bien pour le pays». «L'Algérie compte 38 instituts d'enseignement des sciences islamiques et le chef du gouvernement a fait savoir qu'il était prêt à en ouvrir 10 autres», a souligné M.Chorfi. Dans son communiqué, la coordination des enseignants des sciences islamiques, à l'instar du MSP, lance un appel à la médiation au premier magistrat du pays pour revenir sur la décision du ministère de l'Education nationale, par la mise à contribution, éventuellement, d'experts afin de défendre, affirme le communiqué, cette matière qui est «la colonne vertébrale de la nationalité algérienne».