Les marcheurs sont venus un peu partout du pays, de l'Ouest et du Centre «Nous n'avons pas peur» et «Merci Oran». Tels ont été les principaux slogans qui ont été scandés par les marcheurs dont le mouvement n'a connu aucun dérapage. Grandiose! C'est le moins que l'on puisse dire de la démonstration des médecins hier. Ils étaient plus de 15.000 à adhérer à la marche en battant le pavé à Oran. Les marcheurs sont venus un peu partout du pays, de l'Ouest et du Centre, très précisément. Une telle action, à laquelle a appelé le Collectif des médecins résidents algériens (Camra) s'est déroulée dans un climat bon enfant dès la sortie des médecins du Centre hospitalo-universitaire, situé au quartier de Sidi El Bachir (ex-Plateau Saint-Michel) jusqu'au pont Zabana, situé à la sortie est du centre-ville, tout près du lycée Lotfi, tout en empruntant le boulevard Abderrezak. «Nous n'avons pas peur» et «Merci Oran». Tels ont été les principaux slogans qui ont été scandés par les marcheurs dont le mouvement n'a connu aucun incident, aussi petit soit-il. Les policiers en treillis ou encore en tenue civile ont été perceptibles sans pour autant qu'ils jugent utile d'empêcher la marche. Bien au contraire, ils se sont mis à désengorger les petits bouchons de la circulation se formant de temps en temps sur quelques tronçons de l'itinéraire choisi pour abriter l'imposante marche où les médecins ont marché à leur guise sans être entravés dans leur mouvement qui a duré en tout quatre heures, c'est-à-dire de 10 h du matin à 14 h. D'ailleurs, à la lecture de la déclaration d'Oran, les organisateurs ont vivement remercié ces policiers qui ont réussi à encadrer la marche pour laquelle plus d'un prédisait que son sort serait similaire à celui de celle organisée la semaine dernière à Alger lorsque les médecins résidents ont été tabassés et matraqués à l'intérieur de l'enceinte hospitalières Mustapha Pacha. Ce n'était nullement le cas à Oran. Si les policiers auraient été instruits de ne pas sévir, les marcheurs, eux, ont été responsables de leur action en l'encadrant au mieux, question d'éviter tout éventuel dérapage. Au grand bonheur des deux camps, aucune intrusion n'a été relevée du fait que les hommes en blouses blanches étaient sûrs de leur action tout en se prémunissant du sens de responsabilité, d'où l'organisation merveilleusement mise au point. Quatre heures de marche sous un soleil oranais tout clément, ont suffi aux marcheurs, sans se sentir ennuyés ni agacés, afin de réitérer leurs revendications pour lesquelles ils disent qu'elles émanent du peuple à l'adresse des responsables et représentants du peuple. Ils ont donc pris tout leur temps pour crier et haut et fort que leurs revendications sont légitimes et algériennes, s'adressant aux responsables algériens sans pour autant juger utile de nourrir une quelconque animosité ni rancune des uns envers les autres. Pour les marcheurs, le pari oranais a été une réussite totale du fait qu'aucun incident fâcheux n'a été enregistré dès l'entame de la marche jusqu'à la dispersion de la foule dont plusieurs médecins ont rallié leurs postes de travail dans un calme tout plat. Si les marcheurs ont donné la meilleure image d'eux-mêmes, les policiers, eux, ont agi avec habileté en étant très prudents dans la gestion d'un tel événement. Ceci dit, les médecins résidents se maintiennent sur leurs positions en réclamant la satisfaction de la plate-forme de leurs revendications en ne lâchant aucune de celles-ci.