L'armée israélienne a mené plusieurs frappes aériennes et des tirs de missiles près de Damas, entraînant des dégâts matériels aux alentours d'une position militaire, a annoncé hier un communiqué militaire syrien. Depuis le début en 2011 du conflit en Syrie, Israël a mené plusieurs raids contre l'armée syrienne et le mouvement Hezbollah qui aide le gouvernemen,t syrien contre les groupes rebelles et jihadistes. Les bombardements dans la nuit de lundi à mardi ont visé des dépôts d'armes de l'armée syrienne et du Hezbollah, a assuré par ailleurs l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh, basé en Grande-Bretagne). L'armée syrienne indique avoir «touché» un avion israélien et «repoussé trois agressions israéliennes sur des positions militaires dans la région de Qoutayfé», au nord-est de Damas, selon l'agence officielle Sana. Les frappes ont entraîné «des explosions successives et des incendies, causant des dégâts matériels» dans les dépôts de l'armée syrienne et du Hezbollah, où sont notamment entreposés des missiles sol-sol, a indiqué l'Osdh. Israël occupe depuis 1967 quelque 1 200 km2 du plateau du Golan, qu'il a annexés, une décision non reconnue par la communauté internationale. Environ 510 km2 restent sous contrôle syrien. L'Etat hébreu a tiré deux missiles sol-sol depuis le Golan occupé, mais l'armée syrienne a dit hier les avoir interceptés, selon le communiqué. L'aviation israélienne a par ailleurs tiré «quatre roquettes». Une a été détruite par la défense antiaérienne syrienne, mais «le reste est tombé près d'une position militaire, causant des dégâts matériels», selon le texte. Des avions israéliens avaient visé début décembre des cibles près de Damas, dans une région comprenant un centre de recherche scientifique et des dépôts d'armes de l'armée syrienne et de ses alliés, selon l'Osdh. Israël confirme rarement ses incursions mais admet parfois certaines frappes menées contre des convois d'armes destinés au Hezbollah libanais En septembre, Israël avait bombardé un dépôt d'armes du Hezbollah, situé près de l'aéroport de Damas, à une vingtaine de kilomètres de la capitale, selon l'Osdh. Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a indiqué lundi soir que «des groupes terroristes ont eu recours aux drones lors de leur attaque contre des objectifs russes en Syrie, ne pouvant provenir que d'un pays possédant de hautes capacités technologiques». «Le recours aux drones par les terroristes lors de leur attaque contre les bases russes en Syrie survenue dans la nuit du 6 janvier, montre qu'ils ont reçu des technologies d'un pays possédant de hautes capacités technologiques qui leur permettent de commettre des attentats dans tout pays», selon un communiqué du ministère russe de la Défense repris par l'agence Sputnik. Dans la nuit du 6 janvier, des systèmes russes de défense aérienne ont torpillé une attaque terroriste massive de drones ciblant la base aérienne de Hmeimim et la base de soutien logistique de Tartous, relate le ministère russe de la Défense. «Actuellement, les spécialistes russes compétents sont en train d'établir les voies d'acheminement aux terroristes de ces technologies et de ces dispositifs, et d'examiner le type et l'origine des substances utilisées pour la conception des engins explosifs improvisés».Des systèmes de défense aérienne ont détecté et déjoué avec succès une attaque terroriste de 13 drones visant la base aérienne russe de Hmeimim et la base de soutien logistique de la marine russe de Tartous, a annoncé le ministère de la Défense. «Dix drones se sont approchés de la base aérienne russe de Hmeimim et trois autres de la base de soutien logistique de la marine russe dans la ville de Tartous». L'attaque n'a fait aucun blessé ni causé de dégâts matériels.