La secrétaire générale du Parti des travailleurs Elle a considéré que «le retrait de ce projet de loi est un signe de résistance que nous valorisons et nous félicitons le président de la République qui a pris cette décision courageuse». Animant, hier, un point de presse dans le cadre des travaux de la session ordinaire de son bureau politique, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, semblait satisfaite. La raison? Elle s'est référée au rejet du président de la République de certains articles contenus dans le projet de la loi de finances complémentaire de 2018. Elle a considéré que «le retrait de ce projet de loi est un signe de résistance que nous valorisons et nous félicitons le président de la République qui a pris cette décision courageuse», et d'ajouter que «le projet de loi de finances complémentaire de 2018 comportait des articles graves qui portent préjudice et qui violent même les principes de la Révolution nationale», allusion faite au projet de loi qui a trait à la cession des terres agricoles aux étrangers qu'elle qualifie comme une démarche de la compradore au service de ses maîtres de l'étranger. La conférence s'est axée sur l'activité partisane du PT et le bilan relatif à l'action, voire «la campagne de la signature de la lettre qui sera adressée au président de la République dans la perspective d'enclencher une élection de l'Assemblée constituante», a déclaré Louisa Hanoune dans le sillage de ce point de presse. Hanoune a rappelé que «notre action est ambitieuse au regard des décantations que connaît le pays et les enjeux auxquels il fait face», a expliqué la première chef du Parti des travailleurs. Comme à l'accoutumée, la secrétaire générale du PT a mis en exergue le rapport intrinsèque qui existe entre la situation internationale et celle qui caractérise la scène régionale et nationale en particulier. Dans ce sens, Hanoune a indiqué que «le monde est face à une agression et une guerre antisociale et économique par les tenants du capitalisme international et ses alliés. L'impérialisme américain et ses alliés ciblent toutes les résistances et les luttes des travailleurs et les peuples qui résistent à la dictature de l'impérialisme. Le cas du Venezuela, le Brésil et les pays qui défendent farouchement leur souveraineté», a attesté la SG du PT. Pour Hanoune, cette guerre que mène «le système capitaliste mondial dans sa phase ultime d'impérialisme, vit son agonie, mais il tarde pour qu'il soit achevé. C'est un système qui menace la civilisation humaine par sa barbarie et sa guerre sociale en multipliant les guerres partout dans le monde et entre les nations comme c'est le cas dans la région du Moyen-Orient». Dans le même registre, la première responsable du PT a souligné que «le désordre que connaît le monde est le produit du l'impérialisme américain et ses alliés. Le président américain menace le monde et le pousse vers l'explosion à travers ses dernières décisions qui remettent en cause même les accords du commerce international», a-t-elle tempêté. Cette situation internationale qui présage un avenir sombre pour l'humanité est étayée par Louisa Hanoune en la mettant en rapport avec le contexte national du pays. «Où se situe l'Algérie par rapport à cette situation internationale? Est-elle dans le giron de ceux qui résistent ou celui des pays qui ont accepté le diktat de l'Amérique et de l'Union européenne?», s'est-elle interrogée. La réponse de Hanoune est catégorique. Elle a déclaré que «le système qui a été hérité du parti unique est plongé dans une crise très profonde. Le scandale que vient de provoquer l'affaire des 701 kilos de cocaïne a montré que l'état de la décomposition a atteint un niveau très grave. La mafia dispose-t-elle d'autant de capacités de nuisance? Si ce n'était la justice qui s'est lancée après ces puissants dealers l'Algérie courait le risque de ressembler au Mexique et à la Colombie où l'Etat est sérieusement menacé par les mafieux et les barons de la drogue et de l'oligarchie. Ce tableau que vient de dresser la chef du PT n'est pas une «fatalité» pour elle, elle rappelle qu'il y a «des résistances et des luttes qui sont menées par les hommes intègres et honnêtes au sein même du haut rang du pouvoir», et d'ajouter que «le pouvoir algérien est traversé par des contradictions qui nous permettent d'avoir de l'espoir et de résister contre cette oligarchie et la compradore au service des puissances et le capital étranger», a rétorqué la chef du PT.