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La mafia des plages sévit toujours!
LES ESTIVANTS MONNAYENT LEUR TRANQUILLITE...
Publié dans L'Expression le 28 - 06 - 2018


Elles sont bien belles les vacances en Algérie...
La gratuité des plages n'existe que dans les discours de nos responsables. L'opération «de plumage» commence dès l'arrivée au parking, elle se poursuit sur la plage et finit souvent en altercation. Elles sont belles les vacances...
«Vamos a la playa!»: un rêve pieux pour beaucoup d'Algériens, même ceux qui habitent pas loin des côtes. En effet, une journée à la plage est devenue un véritable parcours du combattant qui vous coûtera très...cher! Car, il faut le dire: la gratuité des plages n'existe que dans les discours de nos responsables. L'opération «de plumage» commence dès l'arrivée au parking. Ça vous coûtera entre 100 et 200 dinars pour accéder à la plage. Oui, oui jusqu'à 200 dinars! Même le parking a été touché par l'inflation. On est bien loin de l'époque, pas si lointaine que cela, où 50 dinars de parking paraissaient excessifs. «Non, ce n'est pas un droit d'accès à la plage, mais un droit de stationnement...», précise, bâton à la main, un «parkingeur» de la plage «Terfaya» (les Canadiennes) à Ain Taya. «Si vous ne voulez pas payer, vous n'avez qu'à venir sans voiture. Je ne vous oblige pas à payer ou à venir en voiture...», soutient-il non sans réclamer la «jolie» somme de 150 dinars.
On ose alors demander notre ticket qu'il fait mine d'oublier! On pense alors que cet «oubli» est dû au fait que son parking ne soit pas autorisé ou que les prix affichés sont tout autre. Finalement, quelle fut grande notre surprise en découvrant que le ticket porte le sceau de la wilaya d'Alger, avec le prix qui est bien de 150 dinars! Notre ami du parking est donc tout à fait dans les règles, le problème est au niveau de la wilaya qui a autorisé à ce que ces prix soient pratiqués sans offrir en parallèle le minimum adéquat. Car ce parking que l'on paye à 150 dinars n'est qu'un tas de gravats poussiéreux plein de nids-de-poule, où l'on laisse la moitié de notre suspension. Cela, non sans préciser que l'on doit slalomer entre les véhicules, très mal garés, pour arriver à trouver une place. Et quand on la trouve enfin, on se tient le ventre de peur de trouver une porte ou une aile «emportée» par un pauvre automobiliste n'ayant pas pu se sortir de ce labyrinthe...
Un mal nécessaire?
Néanmoins, cette pagaille et cette mésaventure ne devraient pas altérer la détermination et le moral de ceux venus profiter des magnifiques plages algériennes. Sauf qu'en empruntant le chemin en pente qui mène à la plage et en évitant de se casser les jambes sur ce qui semble être des escaliers, on est surpris de voir que la plage était pratiquement pleine! Il est 8h du matin, et les parasols ont déjà occupé toutes les places intéressantes. Ah, on aurait dû arriver un peu plutôt! «Mais pourquoi tous ces parasols se ressemblent et surtout, sont vides?», demandons-nous avec naïveté. Pas le temps de réfléchir, que notre réponse on l'a de suite. Un plagiste vient nous voir. «La famille!!!! Kheyrou, choisissez un de ces parasols et installez-vous tranquillement», lance-t-il tout sourire. «C'est gratuit?» «Non, non 800 dinars le parasol et si vous voulez des chaises ça sera 200 dinars pour chacune d'elles», répond-il en indiquant qu'ils avaient mis en place un coin familial, où les familles, les couples et les jeunes filles pouvaient s'installer en toute sécurité et sans crainte de se faire embêter.
Nous le remercions en lui expliquant que nous disposons de notre propre parasol. Voyant que nous étions accompagnés par des filles, ce jeune des plus sympathiques nous retire un de ces parasols et nous invite à installer le nôtre à sa place. «Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas nous sommes là», ajoute-t-il avec la même gentillesse. Une famille vient juste après nous et il répète le même protocole. Ce jeune et ses amis ont certes «squatté» la plage, ils tentent de vous inciter à louer, un parasol mais sans être trop insistants! Bien au contraire, quand ils voient que vous n'avez pas l'intention de louer ils vous trouvent eux-mêmes une place. «C'est un mal pour un bien», estime Manel qui affirme que leur présence permet d'assurer une certaine sécurité. «Ce sont des jeunes de la région.
Ils connaissent tous les voyous, ils filtrent les entrées et sorties ils évitent la survenue de vols ou de bagarres, que les jeunes filles soient embêtées, ils n'hésitent pas à intervenir s'ils constatent n'importe quel problème», assure-t-elle d'un air des plus rassurés. «C'est leur business, ils le protègent et nous protègent en même temps. Je suis une jeune fille et sans eux, je ne pourrais jamais profiter de la plage», a-t-elle assuré. «C'est quoi 800 dinars, si cela me permet de profiter de la plage. C'est en tout cas moins cher qu'une plage privée», a-t-elle soutenu.
Violence et racket...
Si ces jeunes plagistes sont des plus corrects, ce n'est pas le cas partout! Dans d'autres plages, ce sont de véritables voyous qui vous regardent méchamment pour vous obliger à les payer. Si vous avez la bonne idée de vous révolter, c'est l'altercation assurée. C'est le cas au niveau de la plage Azur Plage à Staouéli (ouest d'Alger). Cette mafia des parasols a carrément pris presque la totalité de la plage n'y mettant ni plus ni moins que des tables! Oui, des tables et des chaises telles que dans une salle de banquet. Un «luxe» qui vous coûtera la rondelette somme de 1500 dinars pour six personnes.
Le pire, c'est que vous êtes collés les uns contre les autres. Gare à celui qui osera faire une quelconque réclamation. «J'ai des jeunes enfants, j'ai demandé qu'il me laisse de la place pour me mettre devant afin de pouvoir les surveiller. Il m'a dit de payer, quand j'ai refusé, lui et ses amis m'ont menacé», peste un père de famille qui venait d'en finir avec une altercation. «Je ne remettrais plus les pieds dans ces plages dégueulasses où l'on se fait agresser par des voyous qui dictent leurs lois», ajoute-t-il avec colère. «Je préfère garder mon argent et aller en Tunisie et profiter de belles vacances que de rester dans ce pays, où une journée de détente se transforme en cauchemar», poursuit-il en injuriant tous ceux qui font la promotion des vacances «made in bladi». Si ce père de famille s'en sort avec une petite altercation et un dégoût des vacances algériennes, certains y ont perdu la vie. Un père de famille a été sauvagement agressé, samedi dernier, à l'arme blanche à Coralès, dans la commune de Bousfer, à Oran. Son tort: avoir «osé» installer son propre parasol, refusant de louer celui proposé par des voyous qui squattent, comme à chaque année, cette plage. Ce meurtre a été commis sous les yeux de sa femme et de ses enfants. À Skikda, dans l'est du pays, c'est à cause du parking qu'un père de famille a été tué par la mafia des plages! De graves faits qui montrent l'impunité de cette mafia qui fait la loi dans nos plages.
Cela se répète chaque année et nos responsables ne se manifestent que par leurs promesses et beaux discours. Elles sont bien belles les vacances en Algérie...


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