Un concert de musique malouf, a été animé jeudi soir à Alger, par le chanteur constantinois Salim Fergani, qui a ravi le public, avec un florilège de pièces du patrimoine andalou, au ton mélodieux relevé et aux déclinaisons rythmiques composées. Accueilli à la salle Ibn Zeydoun de l'Office Riadh El Feth (Oref), le récital a permis au public, relativement nombreux, de revisiter le registre de la chanson malouf, école de l'est algérien de la musique andalouse, qui compte également les genres, " Sanaa" d'Alger et " Gharnati" de Tlemcen. Soutenu par son frère Rachid aux "nakkaret" (timbales), Said Boufennara à la derbouka, Abdelmadjid Mekki au tar, Nabil Taleb et Lyès Meskine aux violons altos, Karim Baghriche au ney (flûte orientale) et Mohamed Anis Banhamida à la mandoline, Salim Fergani au luth, a déroulé un programme en trois parties, répondant, par moment, à la demande de l'assistance, dans une ambiance conviviale. Tout de blanc vêtu et "heureux de se produire devant le public algérois", Salim Fergani, à la voix présente, dotée d'une large tessiture, a, près de deux heures et demie durant, entonné une dizaine de pièces dont, "Ya bahi el djamel", "Ya racha amri gharib", "Dalma", "Moulet el khana" et "Men sabni mâa lemlih lila".