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A chacun son bélier
SKIKDA
Publié dans L'Expression le 06 - 01 - 2005

Une fois de plus, les spéculateurs font régner leur loi face à des parents «esclaves» de leurs enfants.
Décidément, cette année commence bien, notamment pour les commerçants d'occasion qui s'enrichissent comme chaque année, sur le dos de la société utilisant la foi de ces musulmans qui veulent accomplir leur devoir et faire la «sunna» comme ils le peuvent, mais il faut dire que cette fête de «l'Adha» est devenue pour certains un moyen pour se vanter, frimer et montrer à son prochain qu'on a plus d'argent et plus de moyens que lui, au lieu de l'aider, même les enfants s'y mettent aussi, on dirait un concours de beauté, ou un défilé de mode, les parents essayent toujours de montrer aux voisins que leurs enfants sont toujours les mieux habillés et quand on interroge l'un de ces parents qui font de leurs enfants des instruments de frime, sur le pourquoi de ces dépenses, et ces vêtements très chers, il nous répond très fièrement: «Moi, je veux ce qu'il y a de mieux pour mes enfants, pourquoi pas quand on a les moyens?» comme si un enfant de 4 ou 5 ans savait qu'il portait du Yves Saint Laurent ou savait faire la différence entre du Coco Chanel et du Kiabi.
Cette fête est aussi une bonne occasion pour s'en mettre plein les poches pour les commerçants surtout ceux qui vendent les vêtements pour enfants. Sachez que pour habiller un enfant de 9 ans, il faut un pantalon de 1500 à 2000 DA, des chaussures entre 1500 et 2500 DA et un pull-over de 800 à 1200 DA et faites le compte vous-même, et multipliez par 4 ou 5 et n'oubliez pas que plus l'enfant est âgé et plus les prix sont élevés. Résultat dans une famille nombreuse où le salaire des parents est limité, on a seulement 2 enfants sur 5 qui auront droit à de nouveaux vêtements. C'est le cas de Béchir, un enseignant en primaire qui a trouvé la solution pour satisfaire tout le monde: «C'est à tour de rôle que mes enfants sont de nouveau habillés ; l'année dernière, c'était Mohamed et Oussama et cette année c'est au tour de Wisa et Houda, et ça ne veut absolument pas dire que les autres ne vont pas fêter l'Aïd, ils sont tout de même contents qu'on puisse encore acheter le mouton». Nadjib, lui, ne peut malheureusement, pas acheter des vêtements pour ses enfants. Gardien de nuit dans un établissement, son salaire ne l'aide pas beaucoup, si les gens doivent se soucier de l'arrivée de l'Aïd deux mois plus tôt, lui, est obligé d'économiser six mois plus tôt pour acheter seulement le mouton, et pour de nouveaux vêtements, il dit que «j'emmène mes trois enfants dans un magasin de friperie, ils choisissent ce qu'ils veulent puis on va chez le dégraissage pour les nettoyer et les repasser et tout le monde est content, car vous savez, les enfants sont devenus aussi cruels que leurs parents qui ont réussi à leur enlever leur innocence, ouvrir les yeux sur des choses qu'ils ne devraient même pas savoir, à leur âge, penser à s'amuser et étudier, devraient être leur seul souci et croyez-moi, dehors, ils ne se font pas de cadeau, c'est pour ça que je dis à mes enfants de ne pas dire à ces enfants d'où viennent leurs vêtements».
Ramzi pense que «ça ne sert à rien de frimer et de dépenser autant d'argent pour acheter un mouton de 40.000 DA, alors que je peux acheter un mouton de 20.000 DA; l'année dernière par exemple, un de mes voisins a acheté un mouton à 30.000 DA et moi j'avais déjà mon mouton de 18.000 DA, tout le monde s'est moqué de moi, j'ai laisser passer la première semaine puis je suis allé les voir puis pour avoir leur avis: vous avez égorgé vos moutons, j'ai égorgé aussi le mien, vous avez mangé des abats, j'en ai mangé également, par contre moi, je garde toujours mes 12.000 DA de différence en poche et pas vous.»
C'est vrai que les prix des moutons ont vraiment augmenté, le mouton du «Zaouali» fait entre 18.000 DA et 20.000 DA et à cause de la vague de pluie, de froid et de neige qui a bloqué les routes, les moutons venant de Sétif et d'autres wilayas qui avaient l'habitude d'inonder le marché de l'Est et notamment celui de Skikda, ne sont toujours pas là et suite à cela, les prix des moutons ont augmenté pour faire détester aux gens le jour de l'Aïd encore plus que d'habitude, alors que ce jour-là, devrait être un jour sacré où les musulmans font la paix et la réconciliation, source d'altruisme où l'on peut aider son prochain.


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