L'Algérie a joué un grand rôle dans le rapprochement entre le continent africain et la Chine pour engager l'amorce d'un échange économique et commercial des plus forts et approfondis. Les travaux du 3ème Forum sur la coopération sino-africaine ont permis à l'Algérie d'entendre sa voix en sa qualité de partenaire important de la Chine dans le continent africain. Dans ce sens, l'envoyé spécial du président Ahmed Ouyahia a rappelé a ce propos que «l'adhésion de l'Algérie à l'initiative chinoise de la nouvelle route de la Soie donnera plus d'ampleur et de consistance au partenariat algéro-chinois», et d'ajouter que «nul doute que l'adhésion de l'Algérie à l'initiative de la nouvelle route de la Soie apportera une densité plus forte à notre coopération et à notre partenariat avec la Chine, comme le laissent entrevoir déjà nos projets communs majeurs du port-centre et du complexe de phosphate intégré», a mentionné le Premier ministre Ahmed Ouyahia lors des travaux du 3ème Forum sino-africain. Ouyahia a abordé les aspects strictement économiques et commerciaux qui sont la garantie d'un approfondissement des relations entre l'Empire du Milieu et l'Afrique en général et l'Algérie en particulier. Dans ce registre, Ahmed Ouyahia a souligné que «les échanges entre l'Algérie et la Chine dépassent les 9 milliards de dollars par an alors que la contribution des entreprises chinoises à la réalisation des vastes programmes algériens de développement est supérieure à 10 milliards de dollars chaque année», c'est ce qui montre le volume des échanges et d'investissement entre les deux pays. Ouyahia a expliqué la nature des relations et les rapports qui lient les deux pays depuis la période coloniale où l'Algérie menait une révolution de libération. De ce point de vue, le Premier ministre a rappelé qu'avec l'avènement du président de la République Abdelaziz Bouteflika à la tête de la présidence «ces relations d'amitié et de solidarité ont été couronnées ces dernières années par un accord de Partenariat stratégique global conforté par un Plan quinquennal de coopération», et d'ajouter que «il ne faut pas oublier le rôle pionnier du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans l'amorce de la coopération Chine-Afrique lors du 1er Sommet du Forum de coopération Chine-Afrique (Focac) en 2006». Ouyahia, a rappelé aussi l'intérêt «particulier que portait l'Algérie pour ce cadre de coopération qui découlait de son appréciation positive de la coopération avec la Chine et de son attachement ferme à tout ce qui se rapporte au devenir de l'Afrique», a-t-il affirmé. L'Algérie a joué un grand rôle dans le rapprochement entre le continent africain et la Chine pour engager l'amorce d'un échange économique et commercial des plus forts et approfondis. De ce point de vue, le représentant du président de la République dans les travaux du 3ème forum sino-africain a signalé que «en effet, après avoir accompli son devoir de solidarité pour la libération quasi totale de l'Afrique, l'Algérie s'est investie aux côtés des autres pays africains dans le chantier communautaire du développement du continent» et aussi «le rôle du Nepad, dont le président Abdelaziz Bouteflika est l'un des initiateurs et qui a pu doter l'Afrique d'un cadre d'élaboration d'une démarche intégrée de développement et d'interaction avec ses partenaires», a rappelé Ahmed Ouyahia. L'oeuvre de l'Algérie et son rôle dans le continent africain sont sans nul doute édifiants en termes de renforcement et de consolidation des rapports qu'ils soient diplomatiques ou économiques avec la puissance économique qu'est la Chine. Dans ce sens Ouyahia a fait savoir que «l'Agenda 2063 de l'Union africaine qui constitue, quant à lui, une feuille de route opérationnelle pour la réalisation et l'accélération du développement de l'Afrique», et de mettre en relief les efforts de l'Algérie en matière de diversification des échanges en soulignant que «l'Algérie travaillait intensément à la concrétisation de cet Agenda continental, notamment à travers trois projets majeurs, à savoir la route transsaharienne, désormais finalisée en Algérie et que le port-centre en cours de réalisation en partenariat avec la Chine valorisera davantage encore, le projet de gazoduc Alger-Lagos dont les études sont bien avancées ainsi que la liaison fibre-optique entre l'Algérie, le Niger, le Mali, le Nigeria et le Tchad qui densifiera les liens à travers la région sahélo-saharienne», a indiqué Ouyahia. Le représentant du président de la République, Ahmed Ouyahia en l'occurrence a félicité le rôle de la Chine dans le développement du continent africain en apportant son savoir-faire économique avec une densité avérée sans se proposer comme une force et une puissance qui s'immisce dans les affaires internes des pays de l'Afrique ni toucher à leur souveraineté nationale. Dans le même sillage, Ouyahia a souligné que «l'Algérie rend hommage aux peuple et dirigeants chinois pour leur contribution au développement de l'Afrique», et de préciser que «la relation et la contribution se distingue par la densité de son contenu, mais aussi par son respect de la souveraineté des pays africains», a précisé le Premier ministre Ahmed Ouyahia lors de la lecture du discours du président de la République. L'Algérie à travers son gouvernement a réitéré l'importance des rapports qui animent l'Afrique et la Chine indiquant «l'attachement avec lequel les hautes autorités chinoises ont tenu à réaliser leur part dans la concrétisation des 10 programmes de coopération consignés dans le Plan d'action adopté en 2015 à Johannesburg par le second Sommet du Forum». La cadence des échanges entre l'Afrique et la Chine en général et l'Algérie en particulier renseigne sur le projet économique d'avenir qui s'inscrit dans le temps avec comme objectif de faire de ces échanges un potentiel qui permettra à l'économie mondiale de changer de cap et remettre au goût du jour une démarche autre que celle qui régente l'économie mondiale et qui impose son diktat, voire monnayer ces rapports en obligeant les pays de l'Afrique de se soumettre à la volonté des puissances économiques sur des questions relevant y compris de leur souveraineté et de leur indépendance politique.