Chaque citoyen est un donneur potentiel La liste d'attente nationale et le registre de refus après décès sont en cours d'élaboration. L'élaboration de la liste d'attente nationale relative aux patients nécessitant une opération de transplantation d'organe, ainsi que le registre national des refus relatif aux personnes malades refusant de donner leurs organes après leur décès, a été entamée au niveau de l'Agence nationale des greffes d'organes, a-t-on appris, samedi auprès de l'agence. Intervenant lors de la journée de sensibilisation sur l'opération de don d'organes, de tissus et de cellules, la représentante de l'Agence nationale des greffes d'organes chargée de l'information, Nadia Amar Khodja, a fait savoir que les préparations au niveau de l'Agence étaient à pied d'oeuvre afin d'élaborer la liste «d'attente» nationale et le registre national «des refus». Elle a indiqué qu'une large campagne de sensibilisation sera lancée vers la fin de l'année en cours sur tout le territoire national afin d'expliquer les modalités d'inscription sur la liste d'attente nationale et le registre national des refus, a expliqué Mme Amar Khodja lors de cette journée organisée par l'APW d'Alger en coordination avec l'Association de don d'organes «Biloba» (Adeb). Le nouveau code de la santé 2018, autorisant les transplantations et dons d'organes humains, code qui fait de chaque citoyen «un donneur potentiel» signalant qu'en cas de décès du donneur avant de faire connaître son refus au prélèvement, les membres du défunt sont consultés. La représentante de l'agence a fait savoir que cette nouvelle loi a élargi le cadre familial à partir de donneurs vivants à 28 personnes au lieu de 10. Les opérations de greffe et d'enlèvement d'organes en Algérie se font seulement au niveau des établissements hospitaliers publics (EHP). Il existe 14 centres de transplantation rénale, deux de transplantation hépatique. 14 autres centres sont dédiés à la greffe de cornée, ainsi que deux établissements de transplantation de tissu et de cellules souches, a-t-elle ajouté. «La cornée, qui est transplantée uniquement d'un donneur mort, est importée actuellement des Etats-Unis à des coûts très élevés» a-t-on expliqué.Le représentant de la direction des affaires religieuses et des wakfs de la wilaya d'Alger, Abdelkrim Meftah, a indiqué que l'islam n'interdit pas la transplantation d'organes humains tant qu'elle contribue à la sauvegarde d'une vie humaine. De son côté, la présidente de l'Association don d'organes Biloba (Adob), Sihem Ayech, a estimé que le don d'organes découlait de la responsabilité de tous, ajoutant qu'elle se voulait une initiative de «Dignité» visant à prodiguer un service humain tant qu'il se faisait «gracieusement».