Croissance de 184% de la fiscalité ordinaire en passant de 1179 à 3343 milliards/DA depuis 2008. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a indiqué que le retard accusé dans le lancement de certains projets était dû «à la lenteur des procédures réglementaires et à l'insuffisance des spécialités requises auprès des entreprises réalisatrices». Le ministre répondait ainsi aux préoccupations des députés de l'APN lors d'une plénière présidée par Mouad Bouchareb, en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda. Le ministre a précisé dans sa réponse que «le lancement de certains projets ont accusé un retard en raison de la lenteur des procédures réglementaires relatives à l'indisponibilité des assiettes foncières et des procédures du Code des marchés publics ainsi que du manque de bureaux d'études spécialisés et d'appels d'offres infructueux». La réalisation de certains projets des équipements publics connaissent des retards répétitifs, ce qui conduit souvent à leur réévaluation induisant des coûts supplémentaires, a expliqué le ministre. Ces opérations de réévaluation ont coûté beaucoup d'argent au Trésor, mais le ministre met en avant les montants économisés, à savoir 1 113 milliards/DA en 2007. Au sujet de la fiscalité, une vision budgétaire triennale a été introduite au titre de la loi de finances 2017, a-t-il fait savoir. Evoquant le faible recouvrement des recettes budgétaires, le ministre a indiqué que «des efforts supplémentaires sont nécessaires pour le recouvrement des recettes budgétaires en dehors de celles pétrolières». Ainsi, il a été procédé à la réduction progressive de la dépendance à la fiscalité pétrolière, a souligné le ministre qui ajoute que la fiscalité ordinaire est passée de 1 179 mds/DA en 2008 à 3 343 mds/DA en 2016, soit une croissance de près de 184% pendant neuf années. Le recouvrement de la fiscalité ordinaire a connu une nette hausse passant de 462 mds/DA en 2000 à 3 216 mds/DA en 2017. Partant des observations formulées par la Cour des comptes pour le perfectionnement du recouvrement, plusieurs mesures afin d'alléger les soldes ont été prises. Raouya a indiqué que la modernisation du système fiscal se poursuit avec la mise en place d'un système informatisé permettant l'échange d'informations, qui permet une prise de décision plus rapide et le recouvrement de recettes publiques. Afin d'assurer une meilleure utilisation des fonds publics, il a été décidé de renforcer le contrôle financier. Ces mesures ont été appliquées de façon graduelle depuis 2010 jusqu'à 2018.