Elle a effectué de vastes ratissages dans plusieurs zones de cette région. Le forcing opéré par les ser- vices de sécurité intervient au moment où les terroristes tentent de se réapproprier l'initiative en manifestant leur présence dans plusieurs localités enclavées de l'Ouest. Après le ratissage qui avait suivi celui de Sidi Ghalem, les forces de l'ANP ont encerclé un groupe et éliminé 3 terroristes. Leurs acolytes, coincés dans un bois de la forêt de Farradj, un prolongement de la forêt de Tessala, ont profité de la topographie du terrain et des talwegs, pour s'enfuir en direction des maquis de Sidi Bel Abbes. Ne voulant point leur laisser de répit, les éléments de l'ANP les ont accrochés sur les hauteurs de Aïn El-Berd. Des sources de la région ont laissé entendre qu'il pourrait s'agir d'un groupe terroriste composé d'une vingtaine d'individus. Actuellement, toute la forêt de Tessala est encerclée et les forces combinées sont en train de passer au peigne fin la zone où les cada- vres de 3 jeunes femmes égorgées ont été retrouvés. Il s'agirait vraisemblablement de terroristes originaires de la région et des rescapés de l'opération de Sidi Ghalem qui auraient rejoint, dans leur fuite, leurs acolytes terrés dans cette dense forêt où prend naissance l'Oued Mekkera. Dans la wilaya de Chlef, les forces combinées ont encreclé dans la région de Sidi Bouateb, un groupe terroriste qui serait composé, selon des sources de la région, des résidus de Katibet El-Ahouel qui s'était rendue coupable des massacres à grande échelle tel celui de Ramka en 1996. Selon des sources concordantes, un terroriste, membre du groupe, a été capturé par les éléments de l'ANP. Ce dernier, dont l'identité n'a pas été révélée est originaire de la région. Universitaire, il aurait rejoint depuis le début du terrorisme, les groupes du GIA Ouest qui activaient à l'époque sous les ordres de Kada Benchiha. On nous apprend par ailleurs qu'une kalachnikov a été récupérée au moment de l'arrestation de ce terroriste. Fortes des renseignements recueillis auprès de lui et ceux fournis par les citoyens, les forces combinées ont effectué un ratissage sur plusieurs axes des monts de l'Ouarsenis. La région de Chlef, qui avait souffert les affres du terrorisme, avait renoué avec la sérénité au lendemain de la dissolution de l'AIS, mais des chefs terroristes, réfractaires à toute idée de dialogue ou de reddition, ont voulu réinvestir cette zone stratégique de par sa position géographique puisqu'elle constitue un verrou important sur les voies de communication reliant l'ouest au centre du pays. Les sanguinaires, qui ont versé dans la rapine et le racket ont voulu réinstaller un climat de peur et de terreur pour servir leurs intérêts qui rejoignent, dans une large mesure, ceux de la mafia politico-financière. Cette thèse est corroborée par les derniers faits vécus par la région. En effet, la collusion entre le grand banditisme et le terrorisme a été établie, quand on a retrouvé dans les réseaux de faux monnayeurs ou dans ceux versés dans le trafic de drogue démantelés, la trace de groupes terroristes. Pour le moment, les opérations menées par les services de sécurité ont réussi à limiter la capacité de nuisance des groupes criminels en attendant de les éliminer. Les monts de l'Ouarsenis qui constituaient un terrain sûr pour les assassins sont en train de devenir leur tombeau et leur fin ne saurait tarder.