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Les honneurs au maître
HOMMAGE À CHEIKH EL ANKA
Publié dans L'Expression le 11 - 12 - 2005

Non, la vénération vouée au géant du chaâbi n'est pas une oeuvre de la mémoire.
Vingt-sept fois, la terre a tourné à la disparition du grand maître du chaâbi, El Hadj M'Hamed El Anka. La terre qui, depuis la nuit des temps, poursuit inéluctablement sa course, n'est pas restée insensible aux vingt-sept automnes qu'elle a passés sans avoir été bercée par la voix du rossignol. Elle a ressenti le manque, ceci est aussi le cas des Ankaouis. Eux, ils se rappellent de leur maître, à chaque instant qui passe. Quoi, le maître est-il réduit à un simple souvenir ? Non, la vénération qu'on lui voue n'est pas l'oeuvre de la mémoire. Car El Anka, en envoyant balader la vie, a juste adopté une autre façon d'exister. Il est invisible aux yeux, certes, mais dans les esprits il continue toujours à prodiguer des conseils à ses élèves. Cette fois-ci, ce sont les officiels qui se sont rappelé de lui. Le ministère de la Culture a décidé (enfin) de lui rendre cet hommage...
Et El Anka était présent. Il était présent, à la salle El Mougar. Son ombre était partout présent, dans ce sens que «le souvenir est un présence invisible». El Hadj était sur toutes les lèvres, dans tous les regards et...sur toutes les figures de centaines de personnes qui se sont déplacées pour prendre part à cet hommage. La salle a brillé de mille feux. Du bleu, du rouge, du blanc, du vert...les couleurs ne manquaient pas, mais encore faut-il leur trouver des qualificatifs. On attendait impatiemment sur son siège le coup de starter, cela est arrivé en retard. La soirée qui devrait commencer à 19h, n'a débuté, en fin de compte, que vers les coups de 20h. Quand vient le moment, le chanteur Hamidou monte sur la scène, non pas pour chanter, mais pour présenter le programme de la soirée. Au menu, de la poésie et de la chanson, de la musique...et de la danse. Et justement, on commence la soirée par une danse exécutée par le ballet de l'Onci (Office national de la culture et de l'information), l'institution organisatrice de cet événement. Suivra ensuite la troupe polyphonique Nagham qui a brillamment chanté des extraits des chansons d'El Anka, El Badji, Guerrouabi... Lui succèdera, ensuite, une pléiade d'artistes, qui ont interprété quelques-uns des nombreux succès du maître. C'est Djamel Chaïb, un jeune de 36 ans, qui a mis le feu nostalgique à la salle, avec Rabi aâla l'mlih, suivi de Idabar.
Tandis que Mohamed Habirèche, de Ksar El Boukhari, a proposé un insiraf Ya ela yali , un qcid intitulé Ya el aâdra du poète cheikh Ben Ali ainsi qu'un khlass.
Mais la chanson la plus brillante, reste celle qu'a chantée Mustapha Bourouba. Vous l'aurez certainement deviné, il s'agit de Sebhan ellah Yal tif. L'une des meilleures chansons du maître, dont les paroles ont été écrites par le célèbre auteur Mustapha Toumi. D'ailleurs, celui-là aussi a sa pierre de touche aux cotés de Mahboub Bati et d'autres, dans l'enrichissement de la chanson chaâbie. Ces gens-là, on a toujours eu l'impression d'omettre ce qu'ils ont fait. Même s'ils ont exercé leur art dans l'ombre, il n'en demeure pas moins qu'il est du devoir de tous de leur rendre les honneurs.
Suivront d'autres jeunes chanteurs comme Hicine Idriss, Z'diri Mohamed, Mustapha Belhacen. Tous ont chanté sous la direction, ou plutôt l'encadrement de trois maîtres: Kasdali Mustapha, Kechidi Mohamed, dit cheikh Ennamous Metidji Ali, Taha Mohamed et Taha Benahmed. Ces derniers ont d'ailleurs été honorés à la fin de la cérémonie par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi.
Enfin, on termine par ce qui devait être mis en exergue, la présentation d'El Hadj M'Hamed El Anka. Cependant, faudra-t-il le présenter? Il est connu de toutes et de tous. Faudra-t-il dire que le maître, de son vrai nom Ait Ouarab Mohamed Idir Halo, est né le 20 mai 1907 à la Casbah d'Alger? Faudra-t-il encore souligner qu'il est issu d'une modeste famille originaire de Beni Djennad, à Tizi-Ouzou? Nul besoin de le faire, on le sait déjà. Toutefois, ce qu'il reste à savoir, et c'est très important, c'est que sa maison natale, sise à la Casbah, a été détruite. D'elle, il ne reste rien, si ce n'est les ordures qu'on y jette. La construction d'un petit musée d'El Anka, à cette place, serait le meilleur hommage qu'on puisse lui rendre au lieu de lui consacrer une soirée pour l'oublier le reste de l'année.


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