La majorité des adhérents ont appelé à un report vu la maladie du président de la République. Après avoir déposé le 3 décembre dernier auprès des autorités de tutelle un préavis de grève de 7 jours qui devait avoir lieu du 17 au 23 décembre courant, le Syndicat national autonome des vétérinaires, a décidé de surseoir à cette action après avoir consulté ses 1400 adhérents à travers l'ensemble du pays. Ce report a été signifié, hier, par le secrétaire général du syndicat, Dr. Kaddour Hachimi Karim, lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Institut national des médecins vétérinaires (Inmv) relative à la situation après la grève de trois jours (9, 10 et 11 octobre) qui avait été suivie massivement, rappelons-le, et des démarches entreprises. Le SG du syndicat a expliqué que ce report a été décidé suite à un appel de plus des 2/3 des adhérents du pays qui ont demandé le report de ce mouvement au vu de l'absence du président Abdelaziz Bouteflika, actuellement hospitalisé à l'étranger. Le SG a néanmoins souligné que la décision du mouvement de grève reste toujours d'actualité et «appelle toutes les parties concernées, particulièrement notre employeur, le ministère de l'Agriculture, à saisir cette opportunité pour recevoir une délégation de vétérinaires et discuter des revendications». C'est là le second report de grève constaté, le premier gel avait été décidé «tout en préservant le droit à recourir au même mouvement». Cette suspension était relative à un arrêt de travail qui devait en effet suivre le débrayage observé pendant les premiers jours du Ramadan, soit les 9, 10 et 11 octobre 2005. Il a indiqué que le ministère de tutelle avait esté en justice le syndicat qui n'aura de cesse qu'après satisfaction de ses revendications socioprofessionnelles. Les aspirations de cette corporation, quelque peu écartée par méconnaissance de ses attributs réels, sont de faire aboutir diverses exigences «légales». Elles concernent la revalorisation de leur fonction, qui, affirment-ils, les expose à de nombreux risques liés à leur métier comme les allergies, les irritations infectieuses, les pathologies locomotrices accidentelles pouvant être très graves, la multiplicité des contacts chimiques et des morsures souvent fatales. Le responsable du syndicat a indiqué que «l'accord de principe» auquel le syndicat et les autorités concernées (Finances, Fonction publique, Agriculture) avaient abouti le 16 mai dernier «n'a pas été respecté». Cet accord concerne la révision de l'indemnité spécifique globale à laquelle ont droit tous les corps constitués, la prime de documentation et celle du risque de contagion. Ces trois points retenus par les deux parties font partie d'un bouquet de sept revendications dont ceux de la responsabilité, la permanence, la qualification, l'intéressement. Le Dr Kaddour a dénoncé le fait que le vétérinaire, dont dépendent les santés animale et humaine, de par leur interaction, débute avec un salaire mensuel de 14.000 dinars alors que le médecin généraliste est classé à une catégorie supérieure. Il a souligné que le premier mouvement de grève n'avait pas concerné le contrôle animal et des denrées alimentaires aux frontières où un service minimum avait été assuré, ce, de façon à préserver la santé du citoyen et des différents cheptels du pays notamment. Il est utile de rappeler que le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat, avait exprimé jeudi dernier, jour d'inauguration des travaux du 18e congrès des vétérinaires, sa «compréhension du mouvement revendicatif de cette corporation» et sa «sensibilité à ses préoccupations qu'il ne peut satisfaire à son niveau». Toutefois, a-t-il dit, «il appartient aux autorités de la Fonction publique d'examiner le dossier des ces revendications à l'instar des autres corporations affiliées à cette administration».