Ils ont facilité la tâche. Les deux ex-ministres des Travaux publics et des Transports, en l'occurrence Amar Ghoul et Boudjema Talai ont finalement renoncé à leur immunité. Alors qu'ils ont voulu gagner du temps au départ en s'attachant à leur immunité, les deux ex-ministres ont épargné aux parlementaires un véritable casse-tête. Sachant que le Parlement a été instruit d'accélérer la procédures, les deux ex-ministres ont fini par se rendre à l'évidence. Pas moyen d'échapper à la justice. Les deux ex-ministres sont poursuivis dans des affaires de corruption et octroi de marchés chiffrés à des milliards de dollars. «Le sénateur et ex-ministre des Travaux publics (Amar Ghoul : Ndlr) a déposé une déclaration écrite auprès du président par intérim du Conseil de la nation par laquelle il renonce volontairement à son immunité parlementaire», a indiqué jeudi un communiqué de la chambre haute du Parlement. Les deux commissions ont entamé la procédure de la levée de l'immunité durant la semaine dernière. Au sein de l'APN, la commission juridique a entendu dimanche dernier l'ex-ministre des Transports. Ladite commission devait se réunir au courant de cette semaine pour examiner le rapport final et le remettre au bureau de l'Assemblée, lequel fixera une session à huis clos pour le vote de la levée de l'immunité. Idem pour le Sénat. Dans son communiqué, le Conseil de la nation précise qu'«il a été décidé d'annuler la réunion à huis clos prévue le lundi 1er juillet pour statuer sur la demande du ministre de la Justice, garde des Sceaux relative à l'activation de la procédure de la levée de l'immunité parlementaire dudit membre». Contrairement au cas des deux ex-ministres Saïd Barkat et Ould Abbès dont la procédure a pris beaucoup de temps, cette fois il a été décidé d'accélérer les formalités. Ce qui a certainement poussé les deux ex-ministres à renoncer volontairement à leur casquette de parlementaire pour se mettre à la disposition de la justice.