Le ministre de la Jeunesse et des Sports a révélé son programme d'action de 2006. Profitant du début de la nouvelle année, le ministre de la Jeunesse et des Sports a jugé utile de réunir l'ensemble des présidents des fédérations sportives en vue de les informer de ce qu'il compte entreprendre dans le courant 2006 mais aussi de les mobiliser en vue de l'échéance de 2007 et des Jeux africains que notre capitale accueillera cette année-là. La réunion a eu lieu lundi après-midi au restaurant du Golf et a permis avant tout aux responsables du MJS de faire un constat des lieux au quintuple point de vue des infrastructures sportives, des athlètes et de leur encadrement, des textes légaux et réglementaires, du financement et de la formation. Tous les directeurs centraux du MJS sont passés et ont étalé des chiffres et des informations connus de tous. Du moins des gens de la presse puisque la plupart des renseignements fournis lundi après-midi l'avaient été il y a de cela presque 6 mois au siège du MJS à l'occasion d'une conférence de presse animée par les mêmes responsables. On a donc eu, une nouvelle fois, l'occasion d'entendre les montants des subventions allouées aux fédérations sportives durant l'année 2005, mais aussi le nombre de licenciés et de techniciens se rapportant à ces mêmes fédérations sportives. Ces données nous confirmeront que la fédération de karaté est bien celle qui fait état du plus grand nombre de licenciés avec près de 365.000 athlètes adhérents, suivie de celle du football avec 120.000 licenciés. Globalement le mouvement sportif algérien fait état de 1225.000 licenciés, dont seulement 167.962 filles. Cela donne un pourcentage d'un athlète pour 20 habitants, un chiffre bien en deçà des normes internationales comme le reconnaît le directeur du sport de performance, M.Kamel Guemar. Tous ces sportifs bénéficient de l'encadrement de 6330 techniciens, le MJS indiquant que l'on a recensé 2700 cadres formés qui sont à ce jour, sans emploi. Ces carences ont amené le ministre à dissoudre le Cnosaos, une structure qui gère les personnels du secteur mis à la disposition des fédérations sportives. Dorénavant, ces personnels seront directement affectés par la direction des ressources humaines du ministère. En matière d'infrastructures, tout ce que l'Algérie compte en stades, en salles omnisports, en piscines, etc. a été énuméré. On a également longuement parlé de tous les projets que l'on compte lancer dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009 et ceux qui sont en cours de travaux ou en voie d'achèvement. L'accent a été mis sur les défaillances touchant la maintenance de ces installations pour lesquelles l'Etat a fait un gros effort financier. On apprendra, par ailleurs, que les stades de football ne comporteront plus de pistes d'athlétisme. Pour cette discipline, on construira des stades spécialement pour elle. Pour ce qui est des subventions que les fédérations sportives ont perçues durant l‘année 2005, un responsables de fédération a fait état du retard mis pour le déblocage de ces subventions. Le ministre a promis qu'il veillerait à ce qu'un tel retard ne soit plus d'actualité, elles se sont élevées à 816.347.000 DA. En ce qui concerne l'aspect juridique, 13 textes ont été élaborés. 8 ont été signés et promulgués. 5 autres sont encore à l'étude et ne devraient pas tarder à être signés. Ces chiffres et bilans ont permis à M.Yahia Guidoum d'intervenir pour indiquer que si l'Etat construit et finance, il a le droit de demander des comptes. «Je ne suis pas venu pour sévir mais pour rétablir la situation car on ne pouvait plus continuer de la sorte» a-t-il dit. Le ministre a, par la suite, annoncé les grandes lignes de son programme d'action pour 2006 qui s'articule sur 17 points, parmi lesquels la conception et l'élaboration d'un plan national de développement, la restructuration des directions techniques nationales, la refonte des systèmes des compétitions nationales, la normalisation des critères d'accès au statut d'athlète d'élite, la mise en place d'un système national de détection et de sélection de jeunes talents, la relance des Jeux sportifs nationaux et celle des Jeux scolaires et universitaires et la réhabilitation du Centre de médecine du sport (qui sera installé au siège de l'actuel Cnids qui sera, lui, dissous). Il est également question de l'application du décret exécutif 05-405 relatif aux fédérations sportives, dont la mise en conformité se fera selon le ministre. «Ce n'est pas le décret de Guidoum mais celui du gouvernement algérien» dira-t-il à ce sujet. Enfin, dans la perspective des Jeux africains de 2007, un arrêté vient d'être signé par le ministre pour la création d'une commission, présidée par le Pr Hanifi, qui sera chargée du suivi, discipline par discipline, de l'état de préparation des athlètes en vue de cette importante échéance.