Près de 70 combattants ont été tués ces dernières 24 heures dans des affrontements entre les forces pro régime et des factions terroristes et rebelles dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué hier une ONG. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ces affrontements ont entraîné la mort de 36 membres des forces du régime syrien, et 33 combattants dans le camp adverse.»Il s'agit des combats les plus violents dans la province d'Idlib depuis l'entrée en vigueur de l'accord du cessez-le-feu» annoncé par le régime syrien et son allié russe, a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Hier matin, des colonnes de fumée s'élevaient dans le ciel de la région de Maarat al-Noomane, survolée par des avion bombardant des positions des groupes terroristes et rebelles, ont constaté des correspondants locaux.»Les forces du régime mènent (...) une contre-attaque dans un secteur du sud-est d'Idlib, où les groupes rebelles et autres formations terroristes avaient pris le contrôle samedi, de quatre villages», a précisé Rami Abdel Rahmane. «Elles ont réussi à les reconquérir intégralement», a-t-il ajouté, tout en faisant état d'une «poursuite des combats». La province d'Idlib est dominée par les combattants terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-Fateh al Cham né du groupe al Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda. Cette région, et des secteurs adjacents des provinces d'Alep, de Hama et de Lattaquié, échappe, toujours dans sa vaste majorité au régime syrien. Ces zones abritent aussi plusieurs autres groupuscules terroristes et des rebelles affaiblis. Entre fin avril et fin août, la région avait été pilonnée sans interruption par l'armée syrienne, appuyée par l'aviation russe. Près d'un millier de civils ont péri durant cette période, selon l'OSDH, tandis que plus de 400.000 personnes ont été déplacées, d'après l'ONU. En dépit de la trêve annoncée le 31 août, les combats et les bombardements, d'abord sporadiques, se sont intensifiés ces dernières semaines. Le 22 octobre dernier, Bachar al-Assad a effectué sa première visite aux forces armées syriennes engagées dans cette province, depuis le début de la guerre en 2011, affirmant que la bataille d'Idlib était la clé pour mettre fin définitivement au conflit et rétablir la souveraineté de la Syrie sur tout son territoire. Depuis 2011, le conflit syrien a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.