Les forces du gouvernement syrien ont encore progressé vers Maaret al-Noomane, la deuxième plus grande ville de la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, a indiqué hier l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).Selon cette ONG, les forces régulières ont pris durant ces dernières 24 heures sept villages et localités situés dans le sud de la province d'Idleb, et se trouvent désormais à quelques centaines de mètres de Maaret al-Noomane, tenue par les terroristes. La province d'Idleb et des segments des provinces voisines d'Alep, de Hama et de Lattaquié constituent le dernier grand bastion échappant au contrôle de Damas, qui a maintes fois exprimé son intention de le reprendre. La région est dominée par les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda. Des groupes rebelles y sont aussi présents. La ville de Maarat al-Noomane est d'autant plus stratégique qu'elle se situe sur l'autoroute reliant Alep à Damas (M5). L'armée syrienne est désormais "aux abords de la ville", a indiqué à des médias le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Soutenues par l'aviation russe, les forces du gouvernement ont intensifié leurs attaques sur le sud de la province d'Idleb depuis décembre. Depuis cette date, 358 000 personnes ont été déplacées, en grande majorité des femmes et des enfants, selon l'ONU. Citant une source militaire, l'agence officielle Sana a indiqué hier que l'offensive en cours dans l'ouest d'Alep et le sud d'Idleb "comprendra de vastes opérations sur le terrain qui ne s'arrêteront pas avant l'éradication du terrorisme". Un cessez-le-feu annoncé en janvier par Moscou, allié du régime syrien, est resté lettre morte. Le pouvoir syrien, qui contrôle désormais plus de 70% du pays, a exprimé à maintes fois sa détermination à reconquérir cette région, où vivent environ trois millions de personnes. Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011, a fait plus de 380 000 morts, dont plus de 115 000 civils, et des millions de déplacés et réfugiés. R. I./ Agences