Attendue avec beaucoup d'intérêt par les citoyens, la publication officielle du cahier des charges concernant l'importation des véhicules en Algérie tarde à venir rendant impossible l'acquisition de véhicules neufs, pour les Algériens, sur le marché national. Cette situation a fait réagir l'Association nationale des concessionnaires automobiles multimarques (Acam), qui s'interroge sur les dessous qui motivent ce retard. Contacté hier, le président de l'Acam, Youcef Nebbache, a confirmé que «le cahier des charges n'est pas encore sorti des tiroirs du département de l'industrie. À la minute où je vous parle, il n'a été ni publié ni diffusé». «Tout ce qui se dit à propos de son contenu, dans certains médias, n'est que rumeur sans fondement». Cette année, il n'y aura pas d'importation de véhicules neufs, car le cahier des charges ne sera pas prêt pour la mi-août, sachant que le processus d'importation est très long». En effet, la libération du cahier des charges sera suivie d'une approbation du Conseil des ministres, avant la publication d'un décret au Journal officiel (JO). Viendra ensuite la soumission des commandes d'importation et la sélection des concessionnaires automobiles qui remplissent les critères exigés. «La parution du cahier des charges de l'importation des véhicules neufs, prévue le 15 juillet, a été décalée au 22 du même mois, puis remise à la première semaine du mois d'août...», a-t-il rappelé. Les conséquences qui découleront de cet atermoiement seraient «néfastes», selon Nebbache. La seule explication plausible avancée par notre interlocuteur est d'odre strictement économique. Youcef Nebbache suppose que dans sa démarche de rationalisation des dépenses, le gouvernement rogne dans le secteur automobile qui, il faut le dire, est un gouffre de devises. Rapellons-nous, que l'Algérie a fait des pics de 6 milliards d'importations il y a de cela quelques années. La focalisation sur ce fameux cahier des charges, est illustrée par la forte demande qui se fait sentir sur le marché, à l'instar des sociétés et des chauffeurs de taxis. De nombreux citoyens veulent acquérir des voitures, un moyen de transport indispensable dans la vie quotidienne des Algériens. Curieusement, le même sort a été réservé aux cahiers des charges organisant l'activité du montage automobile, mais aussi à celui de l'importation des véhicules de moins de 3 ans, pourtant entériné par le Conseil des ministres et les deux chambres du Parlement. Le comble, c'est que l'autorisation des citoyens à importer des véhicules d'occasion de moins de 3 ans, à leurs propres frais, est tout bénéfice pour le Trésor public»